Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Dépakine et femmes enceintes : le laboratoire Sanofi mis en examen

Publié le par Véronique Bertrand

Lundi 3 février au soir, le laboratoire Sanofi a annoncé sa mise en examen. Il est inculpé de “tromperie aggravée” et de “blessures involontaires” pour son anti-épileptique commercialisé sous le non de Dépakine.

La Dépakine, dont la substance principale est le valproate de sodium, est en vente depuis 1967. Ce médicament est destiné à traiter l’épilepsie et les troubles bipolaires. Il n’est pas sans conséquence pour la santé du fœtus lorsqu’il est prescrit à une femme enceinte.

De 2 000 à 4 000 enfants atteints

Au total, depuis 1967, entre 2 000 et 4 000 enfants ont été atteints de malformations parce que leur mère avait pris de la Dépakine durant leur grossesse, et entre 16 000 et 30 000 sont nés avec des troubles neuro-développementaux, d’après les chiffres de l’Assurance maladie et de l’Agence nationale de sécurité du médicament.
Une enquête avait démarré en septembre 2016, et depuis juin 2018 le médicament est interdit en France aux femmes en âge d’avoir des enfants et, bien sûr, pendant la grossesse.
L’APESAC, l’association d’Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsant, se réjouit de la mise en examen de Sanofi. Sa présidente Marine Martin dit que « c’est une grande victoire (…) Je suis extrêmement satisfaite de voir la procédure pénale que j’avais initiée en 2016 franchir une étape importante. Sanofi va devoir s’expliquer pour les dizaines de milliers de victimes empoisonnées, dont plus d’une centaine sont mortes. »

Sujets associés