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Covid-19 : une troisième dose de vaccin recommandée aux femmes enceintes

Publié le par Guillaume Botton

Dans un communiqué, publié le 17 novembre, les sociétés savantes de gynécologie conseillent aux femmes enceintes de se faire administrer une troisième dose de vaccin contre la Covid-19 en raison de « leur vulnérabilité ».

Ce 18 novembre, invité sur la chaîne LCI, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a rappelé que 7,7 millions de Français sont aujourd’hui éligibles à une troisième dose de vaccin contre le Covid-19. À l’heure actuelle, 5 millions l’ont déjà reçue. Mais ce n’est pas encore le cas pour les femmes enceintes. Une anomalie d’après le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) et le Groupe de recherche sur les Infections pendant la grossesse (GRIG).

Particulièrement vulnérables

Dans un communiqué conjoint, dévoilé le 17 novembre, ces sociétés savantes estiment en effet « qu’une troisième dose de vaccin anti SARS-CoV2 doit être proposée aux femmes avec désir de grossesse ou enceintes, quel que soit le terme de la grossesse, lorsque le schéma initial date de plus de 6 mois ».

Les raisons de cette nouvelle recommandation ? La baisse de l'immunité créée par le vaccin dans le temps et la vulnérabilité particulière des femmes enceintes vis-à-vis du Covid-19, particulièrement s'il existe une comorbidité (obésité, insuffisance respiratoire, diabète…). 

L’efficacité du vaccin pour protéger les femmes enceintes démontrée

Les gynécologues et obstétriciens français se veulent d’autant plus assurés de leur avis que « les études n'ont pas montré d'effet tératogène [risques de malformation, ndlr] des vaccins, ni aucun effet sur la reproduction ». Elles ajoutent également qu’il a été prouvé que la vaccination protège la femme enceinte. « Des études ont montré que les femmes enceintes vaccinées sont moins souvent infectées », écrivent-ils.

Pour l’instant, seules les personnes à très haut risque de forme grave, celles présentant des comorbidités qui augmentent le risque, celles résidant en EHPAD, USLD ou résidences autonomie, ainsi que les personnes de plus de 65 ans, sont autorisées à effectuer ce troisième rappel. Un rappel qui sera également proposé aux 50-64 ans à partir du 1er décembre.

Les gynécologues s’interrogent sur la stratégie du gouvernement.

Un paradoxe lorsque l’on sait que les femmes enceintes sont considérées par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) et la Haute Autorité de Santé (HAS) comme un groupe à risque de formes graves, encore plus s’il existe une comorbidité. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si depuis plusieurs mois, gynécologues et obstétriciens poussent pour un élargissement de la campagne de vaccination aux femmes enceintes.

En janvier dernier, ils s’étaient ainsi interrogés sur le principe de précaution ne visant à vacciner que les femmes enceintes à partir du deuxième trimestre. Le Collège national de gynécologues et obstétriciens français recommandait même de vacciner « en priorité » les femmes enceintes. Selon lui, les vaccins à ARN messager, comme ceux contre le Covid-19, « n’avaient pas de raisons d’être contre-indiqués ».

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