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Contraception d'urgence : connaissez-vous ces délais d'utilisation ?

Publié le par Alexandra Bresson

Oubli de pilule, rupture de préservatif, rapport non protégé : diverses circonstances peuvent exposer à un risque de grossesse non prévue. L'agence Santé Publique France rappelle que dans ces situations, la contraception dite d’urgence (CU) constitue une solution de rattrapage qui permet de réduire le risque.

Un oubli de pilule, un préservatif qui glisse ou se déchire, un anneau vaginal mal placé... : nombreuses sont les situations à risque qui peuvent entraîner une grossesse que l'on n'avait pas prévue. Il existe toutefois des méthodes de rattrapage, à prendre le plus rapidement possible après le rapport non (ou mal) protégé : c'est ce qu'on appelle la contraception d'urgence. Il existe deux types de contraception d’urgence : la contraception d'urgence hormonale (pilule du lendemain) et le dispositif intra-utérin au cuivre. La première se présente sous la forme d'un comprimé unique, la seconde est un stérilet placé dans l'utérus au cours d'une consultation médicale après la date du rapport à risque.

Dans les deux cas, la contraception d'urgence est disponible sans prescription, anonyme et gratuite, et c'est ce que tient à rappeler l'agence sanitaire Santé Publique France dans sa récente campagne d'informations. Car ces dernières années, ses modalités d’accès et ses délais d’utilisation ont évolué. Il est possible de se la procurer en pharmacie, dans un centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF), dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine (VIH), des hépatites et des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), et auprès de l’infirmière scolaire ou du service universitaire de médecine préventive si l’on est étudiante.

Mettre en œuvre ces méthodes dans les 5 jours qui suivent

« La contraception d’urgence doit être prise si possible dans les douze heures après un rapport non ou mal protégé mais elle peut être prise dans les 3 jours ou 5 jours selon le médicament utilisé. », précise l'agence. Celle-ci souligne néanmoins que « même si dans l’ensemble les connaissances des femmes sont meilleures que celles des hommes, elles restent insuffisantes pour assurer un bon usage de la CU. » Ce sont notamment les moins de 30 ans méconnaissent les délais d’utilisation comme le montrent les données du Baromètre de Santé publique France 2016. Ainsi, seul 1% d'entre eux connaît le délai maximum dont dispose une femme après un rapport sexuel pour éviter une grossesse (5 jours).

Par ailleurs, 17% des moins de 30 ans considèrent que la CU doit être prise dans un délai de 3 jours et environ 40% pensent qu'elle est efficace uniquement si elle est prise dans les 24h après le rapport sexuel non ou mal protégé. « Il est important que ce message soit également entendu et intégré par les garçons afin qu’ils soient impliqués autour de cet enjeu qui concerne le couple et pas uniquement les filles. », explique Nathalie Lydié, responsable de l’unité Santé sexuelle à Santé publique France. A noter que si la contraception d'urgence intra-utérine est une méthode moins connue, elle constitue pourtant « la méthode de contraception d’urgence la plus efficace », selon l'Assurance maladie.

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