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Attention à cet antidépresseur pendant la grossesse

Publié le par Alexandra Bresson

Pendant la grossesse, la prise de l'antidépresseur Fluoxetine, plus connu sous le nom de Prozac, lors du premier trimestre, favoriserait le développement de malformations chez le fœtus.

La Fluoxétine (Prozac et génériques) est un médicament qui appartient à la classe des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), soit des antidépresseurs. Il est utilisé chez l'adulte pour traiter des états dépressifs, des troubles obsessionnels compulsifs et des troubles anxieux. Une étude publiée dans le British Journal of Clinical Pharmacology et relayée montre que ce traitement, parmi les antidépresseurs les plus prescrits, comporte des risques pendant la grossesse, favorisant des malformations chez le fœtus. Les chercheurs ont procédé à une synthèse de 16 études sur le sujet et leurs conclusions montrent que ce risque est très important pendant le premier trimestre de grossesse.

« Une surveillance renforcée de ce risque »

Plus précisément, les nourrissons avaient un risque augmenté de 18 % de malformations majeures et de 36 % pour des malformations cardiaques. Il n'y avait en revanche aucune observation significative de malformations spécifiques du système nerveux, des yeux, du système urogénital, du système digestif, du système respiratoire ou du système musculo-squelettique. « La présente étude est la méta-analyse la plus complète des études publiées. Les résultats suggèrent que les fournisseurs de soins de santé et leurs patients devraient examiner attentivement les analyses risques-avantages avant de suivre la thérapie par Fluoxétine au cours du premier trimestre », indiquent les auteurs.

En France, sur le sujet en 2016 par l'ANSM. Selon cette dernière, les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine ne doivent être utilisés pendant la grossesse uniquement s’ils sont strictement nécessaires, un traitement non médicamenteux (psychothérapie) devant être privilégié. L’ANSM fait par ailleurs savoir que certaines données épidémiologiques récentes suggèrent un risque de troubles neuro-développementaux, et notamment du spectre de l’autisme, chez les fœtus. « L’ANSM maintient donc une surveillance renforcée de ce risque et la faisabilité d’études supplémentaires est explorée par l’Agence européenne du médicament (EMA) », conclut-elle.

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