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Accouchement : l’expression abdominale encore trop souvent pratiquée

Publié le par Véronique Bertrand

20 % des femmes subissent une expression abdominale durant leur accouchement. Or, ce geste est déconseillé par la Haute Autorité de Santé.

L’expression abdominale consiste à exercer une pression sur le ventre afin de raccourcir la deuxième phase de l’accouchement, c’est-à-dire celle qui va de la dilatation complète du col de l’utérus à la naissance du bébé par les voies naturelles.

L’expression abdominale : plus souvent pratiquée pour un premier bébé

Une enquête, réalisée auprès de 25 500 mères par le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE), montre que l’expression abdominale est encore trop souvent pratiquée, alors que cette pratique est déconseillée par la Haute Autorité de Santé depuis 2007.

Un tiers des primipares serait concernées, et pour les autres femmes, l’expression abdominale concerne un accouchement sur sept.

Un geste pratiqué sans consentement

82 % des femmes interrogées indiquent que l’expression abdominale a été pratiquée sans qu’on leur demande leur avis. Sur les 18 % à qui on a demandé leur consentement, 17 % ont accepté. Or, elles ne connaissent pas les risques associés à l’expression abdominale.

Expression abdominale : attention aux complications !

La Haute Autorité de Santé rappelait en 2007 que l’expression abdominale ne permettait pas d’éviter systématiquement le recours à l’extraction instrumentale ou à la césarienne, et qu’elle pouvait retarder la décision d’une extraction instrumentale ou d’une césarienne.

L’expression abdominale peut également entraîner des douleurs abdominales persistantes après l’accouchement, des ecchymoses et, plus rarement, des fractures de côtes, des lésions périnéales. Sans oublier qu’elle provoque en stress physique et psychique sur la femme qui accouche.

C’est pourquoi le CIANE appelle vivement les professionnels de santé à cesser cette pratique. Sera-t-il entendu, alors que dix ans après les recommandations de la Haute Autorité de Santé, l’expression abdominale est toujours en vigueur

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