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Grossesse : le paracétamol nuirait à la fertilité future du bébé

Publié le par Hélène Bour

Une consommation prolongée de paracétamol durant la grossesse augmenterait le risque d’infertilité des futures jeunes filles, selon une nouvelle étude menée sur des rats.

Prendre du paracétamol de façon inconsidérée durant la grossesse augmenterait le risque d’infertilité chez l’enfant à naître s’il s’agit d’une fille. Telle est la conclusion quelque peu anxiogène d’une nouvelle étude publiée ce 27 janvier dans la revue Scientific Report. Les chercheurs ont ici mené leurs travaux sur des rates enceintes, à qui ils ont administré du paracétamol, en le dissimulant dans de l’huile de maïs. Ils ont ensuite étudié la génération de rates qui a découlé de ces grossesses, afin d’observer l’effet du médicament sur leur fertilité. C’est ainsi que les chercheurs ont constaté une moins bonne fertilité chez les jeunes souris femelles dont la mère avait reçu du paracétamol lors de sa grossesse. Ces jeunes souris ont ainsi produit moins d’ovules, avaient de plus petits ovaires et ont eu de plus petites portées que les souris non exposées au paracétamol in utero. Pour les auteurs, ces résultats sont d’autant plus importants que les rats ont un système de reproduction proche de celui des humains, ce qui en fait d’ailleurs un bon modèle expérimental. Ce serait en affectant les voies de signalisation des prostaglandines (hormones liées à l’utérus) que le paracétamol agirait négativement. 

Un médicament déjà mis en cause par une autre étude

En mai 2015, le paracétamol avait déjà été pointé du doigt pour ses méfaits durant la grossesse dans le cadre d’une autre étude menée par la même équipe de recherche. Celle-ci avait alors constaté que la prise prolongée de paracétamol durant la grossesse pouvait impacter la production de testostérone du fœtus et ainsi induire des anomalies testiculaires ou une infertilité masculine.

Source : santé Log