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Grossesse : la pré-éclampsie augmenterait le risque de malformation cardiaque

Publié le par Hélène Bour

Les femmes enceintes atteintes de pré-éclampsie (hypertension artérielle gravidique) risqueraient davantage de donner naissance à un bébé atteint de malformation cardiaque, selon une vaste étude scientifique.

La pré-éclampsie est une maladie de la grossesse où s’associent une hypertension artérielle et une élimination anormale de protéines dans les urines. Déjà connue pour être à risque pour la croissance du fœtus et pour la santé de la mère, la pré-éclampsie augmenterait le risque de malformation cardiaque congénitale du nouveau-né. C’est en tout cas ce que suggère une nouvelle étude scientifique publiée ce 20 octobre dans la revue JAMA. L’étude de grande ampleur a été menée à partir des dossiers médicaux d’1,9 million de mères et de leur nouveau-né, par une équipe de l’Université de Montréal (Canada). Au total, 8,6 nourrissons sur 1 000 ont présenté une malformation cardiaque. Mais si ce risque demeure faible, il a été doublé chez les femmes ayant souffert de pré-éclampsie durant leur grossesse. On compte ainsi 16,7 nouveau-nés atteints de malformation cardiaque sur 1 000 en moyenne chez les femmes touchées par cette maladie. « Le risque absolu de malformation congénitale cardiaque est faible. Mais il y a un lien réel entre la pré-éclampsie et le risque d’accoucher d’un bébé ayant une malformation cardiaque », a ainsi conclu le Dr Nathalie Auger, principale auteure de l’étude, dans un communiqué. « Et ce risque est plus élevé lorsque la pré-éclampsie survient avant 34 semaines de grossesse », a-t-elle ajouté. Pour les auteurs, il semble qu’il y ait un facteur commun chez l’embryon et chez la mère qui expliquerait à la fois la pré-éclampsie et la survenue de malformations cardiaques. Si les femmes enceintes atteintes ou à risque de pré-éclampsie sont généralement bien suivies, cette étude suggère de mettre en place un dépistage précoce des malformations cardiaques de leur fœtus, afin que ces anomalies puissent être traitées le plus tôt possible.

Source : The Journal of the American Medical Association