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Grippe : pas facile de se faire vacciner quand on est enceinte !

Publié le par Alexandra Bresson

Certains médecins hésitent à administrer le vaccin contre la grippe à des femmes enceintes malgré ses avantages indéniables en matière de prévention, selon une étude de l'University of British Columbia.

La vaccination est la principale mesure de prévention de la grippe. Elle vise à protéger les personnes pour lesquelles elle peut entraîner de graves complications (les plus de 65 ans, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques, les personnes souffrant d'obésité), et protéger son entourage (parents de nourrissons de moins de 6 mois). En 2012, les recommandations vaccinales ont été actualisées pour également prendre en compte les femmes enceintes, quel que soit le trimestre de la grossesse. Pour autant, ces dernières peuvent rencontrer une difficulté : la frilosité de certains médecins.

"Une réticence commune dans le monde entier"

Une étude menée par des chercheurs de l'University of British Columbia (Canada) montre en effet que des professionnels de santé hésitent à leur administrer le vaccin, malgré ses avantages et le fait que l'Organisation Mondiale de la Santé les classe comme l'un des groupes les plus à risque d'avoir des complications suite à une infection grippale. Pour en venir à cette conclusion, les scientifiques ont lancé une campagne pour évaluer l'effet d'un bref programme de vaccination contre la grippe ciblant uniquement cette catégorie de population à Hong-Kong, où les taux de vaccination sont particulièrement faibles.

Lors du suivi des participantes à l'étude, ils ont découvert que certains médecins avaient refusé de les vacciner, ou que les vaccins n'étaient pas disponibles. "Même avec la connaissance des bénéfices de la vaccination, il y a toujours cette croyance depuis longtemps que les femmes enceintes devraient minimiser l'exposition du fœtus à toute substance inconnue, en particulier ceux injectés dans le corps. Je crois que cette réticence est commune dans le monde entier", explique Marie Tarrant, principal auteur de l'étude. Mais ces travaux affirment également qu'une intervention ciblée auprès des médecins est le moyen le plus sûr pour augmenter de façon significative ce taux de vaccination.