Demander à connaître le sexe de l’enfant à naître est devenu une norme dont seul un couple sur dix se distancie. D'après une large enquête réalisée en 2011 par l'Institut national d’études démographiques (Ined), et publiée ce mercredi 20 décembre, neuf parents sur dix connaissent le sexe de leur enfant avant la naissance. Cette étude a été réalisée à l'échelle nationale à partir d'un échantillon représentatif des naissances de l'année 2011. Elle révèle que les mères de moins de 25 ans sont les plus enclines à vouloir connaître le sexe de leur enfant à naître, avec un taux de 97%, comparé à 92% chez les 25-29 ans et 89% chez les 30 ans ou plus.
9 femmes sur 10 attendant leur première enfant veulent savoir
Ce phénomène est également plus fréquent chez les mères qui attendent leur premier enfant, avec 92,5% des nouvelles mamans faisant cette demande, contre 90% pour celles qui ont déjà une expérience parentale. L'étude nous dévoile également quelques petites variations liées au nombre d'enfants et au sexe des aînés. Les parents ayant déjà une descendance composée uniquement de garçons ou de filles sont plus enclins à demander le sexe du futur bébé que ceux qui ont des enfants des deux sexes.
Le niveau de diplôme et la pratique religieuse jouent un rôle
L’enquête a révélé des variations socio-culturelles. Le niveau de diplôme joue un rôle significatif. Les parents moins diplômés sont plus nombreux à souhaiter connaître le sexe de leur enfant, alors que les couples plus éduqués sont trois fois plus enclins à choisir la surprise. Cela pourrait s'expliquer par des opinions différentes sur la manière dont la grossesse est gérée médicalement, la volonté de résister aux normes sociales et la capacité à tolérer l'incertitude.
Au niveau religieux, les parents qui pratiquent régulièrement une religion sont moins susceptibles de vouloir connaître le sexe de leur bébé avant la naissance. L'étude souligne également que le suivi médical de la grossesse joue un rôle dans cette décision. Les parents qui bénéficient d'un suivi médical plus fréquent, avec davantage de visites prénatales ou d'échographies, sont légèrement plus enclins à demander à connaître le sexe de leur bébé.