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Yuka, l’appli anti-malbouffe, est-elle fiable ?

Publié le par Christine Avellan

Cette application qui note la qualité des aliments a déjà conquis plus de 6 millions de personnes. Mais la méthode de notation est-elle vraiment objective ? Explications.

 

Lancée en 2016, cette application a su séduire les adeptes du « bien manger ». Petits pots pour bébé, plats surgelés, biscuits, yaourts… il suffit de scanner le code barre des aliments pour savoir quelle note sur 100 lui est attribuée. Il y a également la mention d’un code couleur et d’un commentaire « excellent », « bon », médiocre » ou « mauvais ».

Yuka, comment ça marche ?

Pour déterminer la note de chaque aliment, l’application Yuka prend en compte plusieurs critères. Tout d’abord, il y a la qualité nutritive du produit qui représente 60 % de la note. Il s’agit des informations sur la composition nutritionnelle comme les calories, la teneur en sucres, gras, sel… L’appli tient compte ensuite de la présence d’additifs, cela représente 30 % de la note. Ils sont classés soit « sans risques », soit « risques faibles » soit « nocifs ». Enfin, les 10% restants dépendent de la présence ou non d’un label bio. Sur le papier, tout cela paraît fiable.

Peut-on se fier au système de notation ?

Certaines critiques se font entendre sur la fiabilité du système de notation de Yuka. Par exemple, des céréales pour le petit-déj sont bien notées (95/100) parce qu’elles ne contiennent pas d’additifs, mais elles sont bourrées de sucres ! De même, pour calculer le taux de lipides ou de glucides d’un produit, l’appli Yuka prend la base de 100 grammes. Mais, le parmesan, par exemple, qui est l’un des fromages les plus gras, est mal noté à cause de sa teneur en graisse. Or, on en consomme rarement 100 g d’un coup ! Une dizaine de grammes suffisent pour accompagner des pâtes. Autre critique soulevée par certains, les sources sur lesquelles se basent l’appli ne sont pas suffisamment scientifiques. L’application utilise des articles de UFC Que Choisir, certains livres controversés comme ‘Les additifs alimentaires’ de Marie-Laure André, ou ‘Additifs alimentaires, danger’ de Corinne Gouget. Ces auteures sont accusées de faire du ‘cherry picking’, c’est-à-dire de choisir des études alarmistes qui vont dans le sens qui les arrange. Mais, cel serait un peu trop réducteur. En effet, Yuka est une appli utile qui utilise de nombreuses sources. En effet, la co-fondatrice de Yuka, Julie Chapon, assure que les données sont plus larges : livres, revues, sources scientifiques indépendantes, données de l'ANSES, du CIRC, de l'EFSA … Une polémique à suivre… Mais il n'en reste pas moins que l’appli Yuka est une bonne aide pour se repérer dans les rayons des supermarchés et choisir ses produits alimentaires. 

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