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Voici pourquoi les enfants consultent plus souvent les orthophonistes

Publié le par Jonathan Hamard

Près de 10% des Français mineurs ont vu au moins une fois dans l'année un orthophoniste, pour différentes raisons. Plusieurs motivations s'imposent et sont liées à l'âge ou au sexe de l'enfant, et sont le témoin de certaines inégalités.

Le ministère de la Santé et de la Prévention vient de publier les résultats d'une étude portant sur l'orthophonie en France, s'appuyant sur des données clefs pour comprendre quand et pourquoi les Français ressentaient la nécessité de consulter. Les conclusions s'appuient sur les chiffres fournis par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, aussi appelée DREES, et mettent en lumière le fait qu'environ un enfant ou adolescent de moins de 18 ans sur dix a eu recours à un orthophoniste au moins une fois durant l'année 2019. Soit 1,25 million de mineurs concernés et 21 millions de consultations comptabilisées. "Le nombre de demandes a augmenté car on fait de plus en plus de prévention. Les instituteurs sont plus sensibilisés notamment, à l’école", souligne Camille, orthophoniste à La Garde (Var), pour Parents.

Dans le détail, on apprend quels sont les "motifs de recours" selon l'âge et le sexe de l'enfant. "Huit catégories d'actes de rééducation orthophonique ont été distinguées", dit-on. L'étude pointe néanmoins du doigt que les troubles du langage oral et les troubles du langage écrit prévalent.

Disparités en fonction de l'âge

Les troubles du langage sont responsables à plus de 42% du recours à la consultation d'un orthophoniste. On fait référence à des troubles de l'articulation principalement, du retard dans le langage ou la parole, et même la constatation d'un bégaiement. 210 000 enfants âgés de 3 à 5 ans ont consulté au moins une fois un orthophoniste, et la majorité d'entre eux a dû faire de la rééducation du langage oral.

Derrière ce premier motif, on retrouve celui de la dyslexie qui concerne l'apprentissage de la lecture, suivie de la dysorthographie, liée à l'apprentissage de l'écriture. "Un enfant qui a été suivi en langage oral a plus de chances d’être suivi en langage écrit par la suite. C'est assez courant", indique Camille à ce titre-là. Elle confirme aussi que "les troubles de l’oralité ressortent de plus en plus", et s'intéresse à la "respiration buccale". "On peut travailler avec les enfants dès la naissance, dans les hôpitaux, dans les maternités", dit-elle.

Dans ce rapport, on stipule que "les motifs de recours sont intrinsèquement liés à l'âge, en particulier les troubles du langage écrit qui se manifestent surtout à partir de l'arrivée en école primaire" ; alors qu'au cours de l'adolescence, on consulte majoritairement pour des troubles associés au graphisme et au langage écrit.

Les garçons plus rapidement concernés que les filles ?

Aussi, et non des moindres, les garçons et les filles ne prennent pas rendez-vous chez l'orthophoniste pour les mêmes raisons, au même âge. Des disparités sont là aussi remarquées. "Les garçons consultent davantage que les filles (59 % versus 41 %) et recourent plus jeunes à l'orthophoniste", stipule-t-on, tout en précisant que "les filles sont plus fréquemment concernées par les troubles logico-mathématiques que les garçons (7 % contre 3 %), ces derniers étant davantage pris en charge pour des troubles liés au bégaiement".

Oui
il y a 3 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 1 mois
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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