Le gaslighting. Derrière cet anglicisme méconnu se cache pourtant l'une des pratiques les plus fréquentes chez les parents considérés comme toxiques. Dans un article de Psychology Today, Léon Seltzer, docteur en psychologie, s'est confié sur cette pratique qui nuirait considérablement à l'évolution mentale des enfants. Mais le gaslighting, c'est quoi ? C'est une forme d'abus mental dans lequel l'information est soit déformée, soit omise sélectivement, soit faussée dans le but de faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de sa santé mentale.
"Ne pas confirmer la réalité de l'enfant, car elle diffère de la sienne, représente une tentative inconsciente d'exercer une domination sur les pensées et les sentiments de son enfant. En ignorant les perceptions, les croyances et les doutes chargés d'anxiété de leur enfant, on oppose son veto à l'expérience limitée mais authentiquement vécue de l'enfant", estime Léon Seltzer. Le psychologue donne ensuite plusieurs exemples des conséquences de cette pratique chez une personne victime de gaslighting lors de son enfance. Selon lui, ces personnes auront notamment tendance à s'excuser alors qu'ils n'ont rien à se reprocher, à ne pas suivre leurs intuitions ou encore à se sentir régulièrement incomprises.
Gaslighting : quelques exemples d'attitudes à proscrire
Toujours dans cet article, Léon Seltzer énumère ensuite plusieurs situations qu'il considère problématiques. Parmi elles, on retrouve le fait de répondre à ses enfants "avec désinvolture, c'est-à-dire sans prendre au sérieux leurs questions ou préoccupations" ou encore le fait de traiter ses enfants "avec des noms désobligeants lorsque vous avez finalement perdu patience avec eux".
"Il arrive souvent qu’un enfant perturbe inopinément ce sur quoi un parent doit rester concentré, en s’approchant de lui au pire moment possible. Et dans ces cas-là, il est tout simplement bien plus pratique de les ignorer ou d’y répondre à la hâte (...) Pourtant, les réponses brusques ou superficielles ont tendance à être erronées ou simplistes à l’extrême, dédaigneuses et irrespectueuses. Malheureusement, il est beaucoup plus long et difficile d'être là pour eux avec conscience et empathie lorsqu'ils demandent une réponse réfléchie et mesurée", conclut le spécialiste.