Il y a des mots, des phrases, que l’on prononce par automatisme. Parce qu’on les a beaucoup entendues étant soi-même enfant, ou parce qu’elle nous viennent spontanément. Pourtant, on ne mesure pas toujours leur impact. Il n’est pas évident de se (re) mettre à la place d’un enfant et de mesure comment elles vont résonner en eux. Il peut être bon de temps en temps de prendre un peu de recul et de réfléchir à leur sens réel afin d’éventuellement modifier certaines de nos habitudes. Rachel Romer, maman de deux enfants et cofondatrice d’une société d’aide à l’éducation, a ainsi donné ses conseils sur la bonne façon de réagir face à un enfant angoissé.
Une phrase contre-productive
Il arrive en effet qu’un enfant panique, parfois pour des raisons qui nous, avec notre regard d’adulte, nous paraissent dérisoires. Un cauchemar, une peur du noir, d’une moto qui passe trop vite dans la rue, des vagues qui éclaboussent, d’un chien qui aboie ou d’un orage. « No stress, il n’y a pas de raison de paniquer, c’est ridicule ! », pense-t-on intérieurement. Et bien souvent, la phrase qui sort toute seule est la suivante : « calme-toi ». Sauf que cette phrase n’est pas la bonne. Si votre enfant est angoissé, c’est qu’il a sa propre raison. L’injonction « calme-toi » est donc contradictoire avec ce qu’il ressent et ne le rassure nullement. Il est au contraire important d’apprendre à son enfant à écouter ses émotions plutôt que de les repousser. A nous de l’aider à les accueillir plus sereinement.
Quelles alternatives ?
Ainsi, plutôt que de prononcer cette phrase toute faite et qui ne fait rien avancer, accompagnez plutôt votre enfant dans un exercice de respiration afin de canaliser ses émotions. Cela permet de montrer à l’enfant qu’il a le droit d’être anxieux mais qu’il y a aussi des solutions pour contrôler cela. En calquant votre respiration avec la sienne, vous l’aidez à créer un espace de confiance et relaxant pour lui. Vous pouvez aussi transformer ses angoisses négatives en quelque chose de positif. Souvent, un enfant anxieux va imaginer toutes les choses négatives qui pourraient arriver. A vous de lui proposer ses issues positives. Des exercices et des habitudes à prendre afin d’accompagner son enfant dès son plus jeune âge.