Les experts sont unanimes : de nos jours, pour qu’il se construise sereinement et apprenne à vivre avec les autres, l’enfant a besoin bien sûr du soutien bienveillant de ses parents mais aussi d’un cadre clair. Un cadre qui induit des règles, des interdits et des limites qui s’avèrent essentiels pour l’aider à grandir en société. Sur Instagram, Becky Kennedy, alias « Dr. Becky », psychologue et auteure du best-seller mondial Good Inside, a expliqué comment s’y prendre afin de fixer des limites à sa ou ses progénitures.
Pour fixer des limites claires, il ne faut rien demander à l'enfant
Dans sa vidéo, baptisée « Comment fixer des limites », elle débute sa démonstration en se mettant dans la peau de parents qui s’y prennent mal, selon sa vision.
Elle cite ainsi pour commencer des exemples de phrases à proscrire :
- « Arrête de sauter sur le canapé »
- « On ne parle pas à ses frères et sœurs de cette façon ! »
« Trop souvent, des parents viennent me voir pour me dire que leurs enfants ne les écoutent pas poursuit-elle. Et ils m’expliquent ensuite ce qu’est pour eux une limite (en lui citant donc ce type de phrase, ndlr). C’est une erreur, car il ne s’agit pas de limites mais de demandes. Une limite ne consiste pas à demander à l’enfant de s’arrêter de faire quelque chose. C’est à vous d’imposer la règle. » assure-t-elle.
Savoir faire preuve d'autorité sans laisser le choix à l'enfant
Et la spécialiste de reprendre les exemples cités et de proposer la bonne formulation :
- Concernant l’interdiction de faire des bonds sur le canapé :
- « Hé, j'ai besoin que tu te lèves du canapé, ma chérie. Si tu ne m’écoutes pas, je viendrai te chercher sur le canapé, je te poserai au sol et je te montrerai un autre endroit de la maison où tu pourras sauter. »
- Concernant les disputes verbales entre frère et sœur :
- « Ces mots ne sont pas adaptés, ni pour toi ni pour ta sœur. Il faut que vous alliez toutes les deux dans des pièces différentes. Je sais que vous êtes de gentils enfants, mais l’un de mes premiers devoirs est de m’assurer que vous ne vous chamaillez pas, ce qui signifie être séparés l'un de l'autre pour l’instant. »
En d’autres termes, l’idée est de réellement incarner l’autorité parentale et de ne pas laisser le choix à l’enfant : « Lorsque vous faites preuve d’autorité et que vous ne demandez pas à votre enfant de se comporter de telle façon, vous fixez des limites. C’est à vous d’imposer des règles claires » conclut la spécialiste.
