Voici 5 limites que vous devriez fixer à vos parents selon les thérapeutes

Publié le par Clémence Blanquet

Voici cinq limites qui peut être bon de tracer entre vos parents et vous ! En grandissant, nous pouvons en ressentir le besoin. Des spécialistes ont donné leur avis sur la meilleure manière de les exprimer.

Tout au long de la vie, les relations avec les membres de notre famille évoluent. Dans les colonnes du HuffPost, Allison Hart, psychologue, s'est intéressée aux limites qu'il faut fixer avec ses parents quand on devient adulte. Ces dernières"décrivent votre comportement, ce que vous ferez ou comment vous serez lorsque quelqu'un les franchira". Mais la psychologue se veut rassurante : "Une frontière ne signifie pas dire à quelqu'un qu'il doit changer. Cela change votre relation avec quelqu'un ou son comportement." La peur de blesser les parents ou de les voir s'éloigner peut être difficile à dépasser lorsqu'il s'agit de poser des limites.

Pourtant, elles participent à consolider durablement un lien épanouissant entre les enfants devenus adultes et leurs parents. "C'est une pensée terrifiante de perdre nos parents. Mais que perd-on à ne pas essayer de créer une dynamique réellement saine ? Vous vivez peut-être avec cette peur de la perte, faites des choses par culpabilité que vous ne voulez pas faire et ressentez ensuite du ressentiment, ou vous sentez contrôlé ou redevable envers les autres", explique Kate Stoddard, thérapeute familiale.

Quant à la manière de les fixer, Jor-El Caraballo, thérapeute, rappelle qu'il faut adapter sa façon de présenter la chose selon la manière dont vos parents agissent. Si les parents ne sont pas très attentifs et plutôt susceptibles, il faudra peut être prendre le temps de leur expliquer avec des mots justes votre besoin. En revanche, s'ils sont plutôt à l'écoute, vous pourrez donner des lignes directrices plus vagues. "Réfléchissez à la manière dont vous pouvez communiquer vos préoccupations d'une manière qui soit compréhensible pour quelqu'un d'autre, même s'il n'aime pas ce que vous avez à dire", ajoute-t-il. Voici cinq limites selon les thérapeutes qui peuvent être utiles. 

Cinq limites pour mieux vivre sa relation avec ses parents

1. Bannir les commentaires sur le corps.

"Vous n'êtes pas obligé de le tolérer, quelle que soit votre poids", assure Jor-El Caraballo. En effet, les commentaires sur le physique sont souvent banalisés par les parents parce qu'ils ont pris l'habitude depuis l'enfance d'en faire mais ils peuvent devenir encore plus dérangeants à l'âge adulte et créer des complexes. Le thérapeute propose de dire simplement : "Cela ne m'intéresse pas de parler de mon apparence", "Ce que vous dites – ou suggérez – en ce moment est blessant", ou encore "Si vous ne pouvez pas arrêter de parler de mon corps ou de mes habitudes alimentaires, alors je vais quitter cette conversation."

2. Les conversations sur les moyens financiers.

Vous n'êtes pas obligés de vous justifier sur vos revenus et la manière dont vous les dépensez. Et si ces conversations vous dérangent, les thérapeutes vous invitent à l'exprimer : "Je comprends que vous vous inquiétez pour mon avenir et que vous voulez le meilleur pour moi. Je suis à l’aise avec la façon dont je gère mon argent et les projets que j’ai pour ma vie", "Je ne veux pas en discuter davantage", ou encore "Je me retirerai de toute autre conversation à ce sujet si je n'ai pas choisi de la lancer".

3. Les commentaires sur les choix de carrière.

Souvent, les remarques d'un parent sur les choix d'étude ou de carrière d'un enfant viennent d'une peur que celui-ci n'accomplisse pas ce qu'il souhaite. "Cela peut produire une quantité incroyable de pression et d’anxiété sur un enfant, ce qui peut être difficile à gérer. Cela peut même potentiellement les amener à se sentir jamais assez bien ou mal pour poursuivre des choses qui, selon eux, leur conviennent le mieux", analyse l'expert. Jor-El Caraballo conseille des formulations de limites simples : "Je peux comprendre que vous vous inquiétez de mon avenir et de mon chemin. En même temps, c’est ma vie et je dois prendre les décisions qui me conviennent le mieux. J'apprécierais votre soutien. Et si ce n’est pas possible, j’apprécierais votre silence sur la question".

4. Eviter les conseils qui n'ont pas été sollicités.

Ryan Howes, psychologue, note que sur des sujets aussi variés que le travail, les relations, les choix parentaux, la gestion financière, les parents se sentent souvent le droit de donner des conseils qui n'ont pas été sollicités par leurs enfants adultes. "Cela peut venir de bonnes intentions, de leur anxiété ou de leur méfiance dans les capacités de l'enfant adulte. Quelle que soit l’origine, cela suscite souvent de l’agacement ou une forte colère de la part de l’enfant adulte, ce qui est le signe d’une violation des limites", remarque le psychologue. Pour Ryan Howes, les façons de le dire sont multiples. Elles peuvent ressembler à : "Merci de m'avoir élevé pour devenir un décideur confiant et responsable, c'était un merveilleux cadeau. En conséquence, je suis désormais capable de faire mes propres choix et d’en accepter les conséquences, quel que soit le résultat. (...) Si j’ai besoin de conseils de votre part, je ne manquerai pas de vous les demander, mais si je ne le fais pas, supposons que ces conseils ne sont pas nécessaires".

5. Eviter les commérages sur les membres de la famille.

Si vous êtes dérangé par les commérages et la révélation de certains secrets que vos parents auraient dû garder pour eux, de même vous pouvez leur dire. "N'oubliez pas que si vous n'êtes pas d'accord avec cette définition du respect, vous n'êtes plus obligé de respecter ces règles", remarque l'expert. Pour le dire à vos parents, vous pouvez évoquer le malaise que vous ressentez dans ce type de conversation : "Cette conversation me met mal à l'aise et je n'y participerai pas", ou "Je ne vais pas parler d'un membre de la famille quand il n'est pas là".

Oui
il y a 2 mois
Les écrans sont une addiction comme les autres. En abuser c'est consentir à droguer son enfant en le rendant dépendant de la communication virtuelle, ...
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Non
il y a 14 jours
Oui et non. 1. ​Oui ​pour la télévision , 2. ​non pour l'internet. 1. ​Nous avons renoncé à la télévision depuis 2010 ! ​2. ​Pour ​int...
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