Élever un enfant est un combat quotidien, vous avez sûrement l’impression d’avoir répété au moins 100 fois dans la semaine « va à la douche » ou « passe à table ». Pourtant même si cela peut être agaçant, la capacité à écouter d’un enfant n’est pas innée et fait partie du développement de son apprentissage. On a souvent l’impression qu’un enfant fait exprès de ne pas écouter entraînant des réactions en chaîne de dispute et de tensions, pourtant cette phase d’opposition est nécessaire à son apprentissage.
Alors, comment garder une bonne communication ? Comment faire en sorte qu’ils nous entendent voire nous écoutent sans sentir qu’on leur impose un comportement ou une position ? L’écoute est primordiale, elle sert aussi bien à l’âge adulte que lorsqu’on est plus petit, c’est pourquoi une experte en parentalité et coach spécialisée, Camilla Miller, donne trois conseils qui amèneront vos enfants à mieux vous écouter.
1— Décrivez ce que vous voyez
Pour obtenir l’attention d’un enfant, rien de mieux que d’imager, alors n’hésitez pas, dites tout simplement ce que vous voyez. Si par exemple votre enfant joue, que vous aimeriez qu'il partage le jeu mais qu'il ne veut pas le faire car il est occupé avec, vous pouvez tenter une approche progressive en décrivant la situation : « Tu es occupé à jouer avec ce jouet » Puis parlez de ses sentiments : « Tu es frustré par cette situation ». Des étapes qui permettront de faire sentir à votre enfant qu’il est entendu. « Lorsque votre enfant ne se sent pas écouté, il a l’impression que vous rejetez ses désirs et ses besoins, il pense que vous leur dites que ce qu’il ressent est mal » explique la spécialiste. Alors même si vous ne céderez pas à leurs exigences, il faut qu’ils se sentent tout de même un minimum écouté : « Si vous ne vous souciez pas de ce qu’ils veulent, ils ne se soucieront pas de ce que vous voulez » ajoute Camilla Miller.
2— Offrir une alternative
Si vous avez compris comment votre enfant fonctionne, il vaut mieux aller de l’avant que de passer à la confrontation. Aidez-le à trouver une solution et à rediriger son énergie vers quelque chose qui vous conviendra. À titre d’exemple, votre enfant a la fâcheuse habitude de sauter sur le canapé ou sur son lit, au lieu de l’invectiver proposez-lui une alternative. S’il ressent le besoin de se défouler en sautant, amenez-le à extérioriser sur un trampoline. S’il fait un caprice pour obtenir un nouveau jouet, réfléchissez avec lui sur la manière dont il pourrait se le procurer lui-même en se faisant de l’argent de poche par exemple.
3— Terminez en mettant en avant une force de caractère de votre enfant
Après avoir calmé la situation puis trouvé une alternative, il est important de conclure le sujet en soulignant une force dont votre bambin a fait preuve. Ne tournez jamais une conclusion vers vous avec des phrases du type : « Je suis si heureux que tu aies fait ça ». Essayez plutôt de le mettre en avant en disant : « Tu es très fort pour résoudre des problèmes et celui-ci encore plus ! » De cette manière, ils sentiront qu’ils ont participé de manière active à la situation et voudront par la suite reproduire le même schéma.