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Victime d’un trafic de bébés, elle retrouve sa mère biologique 23 ans après sa naissance…

Publié le par Guillaume Botton

Adoptée quelques jours après sa naissance, Céline a pu retrouver sa mère biologique 23 ans plus tard. Et découvrir par la même occasion les coulisses, tragiques, de son adoption.

Elle a raconté son histoire, bouleversante, dans le podcast « Dans les yeux d’Olivier » (Europe 1), présenté par le journaliste Olivier Delacroix. Céline a aujourd’hui 43 ans mais il y a 20 ans, sa vie a basculé pour toujours à la suite de sa rencontre, après 23 ans d’attente, avec sa mère biologique.

Elle apprend l’espagnol et tombe amoureuse d’un Péruvien

Si elle est née à Lima, au Pérou, Céline a été adoptée quelques jours après sa naissance par un couple français. Des parents aimants qui ne lui ont jamais caché ses origines. Seulement, lorsqu’elle tombe enceinte alors qu’elle n’a que 19 ans, Céline ressent le besoin de retrouver ses racines et particulièrement sa mère biologique. A Olivier Delacroix, elle explique : « J’ai donné la vie et je me suis rendu compte que c’était important pour moi de savoir qui était cette femme qui m’avait donné la vie. Je voulais savoir si elle m’avait regardé comme je regardais mon bébé, si elle avait senti cet amour pour moi ». Un besoin viscéral qui la pousse à apprendre l’espagnol et à se plonger dans la culture péruvienne. Elle décide ainsi de s‘éloigner de son copain de l‘époque et de ses proches en général et part vivre dans une communauté latino-américaine parisienne. « Ça me donnait l’impression de retrouver quelque chose en moi qui était occulté jusque-là, et qui à ce moment-là refaisait surface », se souvient-elle. Céline tombe ensuite amoureuse d’un certain Fernando, un jeune homme péruvien.

Elle découvre l’impensable

Et comme le hasard fait souvent bien les choses, le père de ce dernier exerce la fonction de policier à Lima. Grâce à lui, elle retrouve la trace de sa maman. Nous sommes en 2003. Mais très vite, la bonne nouvelle en cache une beaucoup plus amère. Son beau-père policier lui apprend qu’elle n’a jamais été abandonnée par sa génitrice, mais volée par une organisation criminelle à sa naissance ! Un choc pour elle bien sûr, mais aussi pour ses parents adoptifs, comme se remémore le père de Céline : « On se sent automatiquement victime parce que nous, on l’a vraiment innocemment adoptée. Et on a abusé de notre ignorance ».

« Elle ne m’a jamais oubliée »

Direction ensuite la capitale péruvienne pour Céline, qui n’a désormais qu’une hâte : rencontrer sa mère biologique, prénommée Cristina, mais aussi connaître la vérité sur son adoption. Au micro d’Europe 1, elle se replonge, émue, dans ses souvenirs : « Quand j’atterris à Lima, c’est l’un des moments les plus forts de ma vie. Ma mère biologique ne peut s’empêcher de courir dans mes bras et de me dire qu’elle ne m’a jamais oubliée. Il fallait absolument que je sache qu’elle avait toujours pensé à moi, qu’elle m’avait cherchée. » Sa mère lui révèle en effet qu’elle ne l’avait absolument pas abandonnée et lui déroule précisément les faits

Du jour au lendemain, elle retrouve la présumée maternité vide

Retour en 1980. Sur le point d’accoucher, Cristina est malheureusement seule et sans ressources. Elle cherche alors un refuge pour mettre sa fille au monde. Grâce à une publicité diffusée à la radio, elle pense avoir trouvé la solution. Dans cette pub, une association caritative humanitaire prétend aider les jeunes mères en difficulté. Céline détaille : « Ils se chargeaient de tout, des frais, des soins, tout ce qu’il y a à apporter au bébé. Et ça paraît idyllique finalement, parce que là, ma mère se dit : mon enfant sera habillé, nourri et logé, et je vais pouvoir me consacrer à retrouver une situation plus stable pour l’élever. » Cristina accouche donc dans cette association puis leur confie son bébé, le cœur léger. Elle doit désormais trouver du travail. Mais son enfant, elle ne le reverra plus jusqu’à leurs retrouvailles, ce jour béni de 2003. En effet, lorsqu’elle retourne à l’association pour le voir, on prétexte tout d’abord que cela est impossible pour des questions sanitaires. Après tout, pourquoi pas. Seulement lorsqu’elle est de retour, elle trouve les locaux vides : « Le gardien de l’immeuble lui dit que les gens qui vivaient là ont déménagé.Le téléphone ne répond plus. Il n’y a plus rien », raconte Céline.

Seulement deux ans de prison…

La police péruvienne, après des mois d’enquête, finira par découvrir la vérité. La fameuse association était en réalité une organisation mafieuse dont la principale activité était le trafic d’enfants. Ils écoperont de 25 ans de prison mais seront libérés seulement deux ans plus tard, par manque de preuve…

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 20 jours
Ce n'est pas tant l'écran le problème, mais l'absence d'autres stimulations bonnes pour le développement de l'enfant et une interdiction aussi simplis...
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