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Vers l’interdiction de la fessée en France ?

Publié le par Frédérique Payen

L'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à interdire la fessée. 

Est-ce un premier pas vers l’interdiction de la fessée ? Un débat qui agite la société française depuis des décennies. Vendredi 30 novembre, peu après minuit, une avancée majeure a en tout cas eu lieu, puisque les députés ont adopté une proposition de loi visant à interdire « les violences éducatives ordinaires ». Un terme qui regroupe les fessées, gifles, mais aussi brimades et insultes. Le texte a été adopté à 51 voix contre une, et trois abstentions. Il stipule que les titulaires de l’autorité parentale ne « peuvent pas user de violences physiques ou psychologiques » à l’encontre de leurs enfants. La proposition de loi prévoit aussi un rapport gouvernemental pour « évaluer les besoins et moyens nécessaires à la mise en œuvre d’une politique de sensibilisation, de soutien, d’accompagnement et de formation à la parentalité à destination des futurs parents »

 

Une méthode éducative contestée

La députée Modem Maud Petit, auteure de la proposition de loi, a précisé que son texte avait "une visée pédagogique" et qu'il ne prévoyait pas de sanctionner les parents. Un texte soutenu par Agnès Buzyn, ministre de la Santé, qui a déclaré qu’« on n’éduque pas par la peur » et que cette violencea des « conséquences désastreuses sur le développement de l’enfant ». D’après la Fondation de France, 85 % des parents français disent avoir recours aux châtiments corporels ou aux violences verbales. 

Le texte doit maintenant accomplir le parcours législatif complet avant d’être validé. Si cette loi est adoptée, elle mettra la France en conformité avec les traités internationaux de protection de l'enfance. 

 

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