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Vaccination : des ados se rebellent contre leurs parents anti-vaccins

Publié le par Hélène Bour

Aux États-Unis et en Australie, certains adolescents dont les parents sont anti-vaccins tentent malgré tout de se faire vacciner à leur insu. L’un d’entre eux a attendu sa majorité pour mettre tous ses vaccins à jour.

C’est sans doute quelque chose que les parents anti-vaccins n’avaient pas vu venir.

Depuis quelques semaines, la presse anglophone se fait l’écho d’une “révolte” de certains adolescents américains et australiens vis-à-vis de la vaccination. Non vaccinés, car ayant des parents profondément persuadés de la dangerosité des vaccins, des adolescents ont fait appel à internet, d’une part, pour vérifier la véracité de l’opinion de leurs parents, et d’autre part, pour trouver un moyen de se faire vacciner à l’insu de leurs parents.

C’est notamment sur le réseau social Reddit que ces jeunes, convaincus de la nécessité de se faire vacciner, vont chercher des informations juridiques afin d’obtenir ces précieux vaccins sans l’accord parental. Malheureusement, la législation ne joue généralement pas en leur faveur : aux États-Unis, il est possible de consulter un médecin seul et sans le consentement parental dès 16 ans, mais la vaccination requiert l’accord des parents jusqu’aux 18 ans. Aussi, Ethan Linderberger, adolescent résidant dans l'Ohio, l'un des dix-sept États dans lesquels les parents peuvent refuser de vacciner leurs enfants pour “raisons philosophiques”, a donc attendu sa majorité pour mettre à jour son carnet de vaccination, qui ne comprenait que le tétanos suite à une coupure.

Au Royaume-Uni, un enfant peut donner son propre consentement à un traitement médical dès 16 ans, parfois plus tôt dans certaines régions britanniques. En Australie, la loi varie d’une juridiction à l’autre, ce qui n’aide pas les adolescents désireux de se faire vacciner à y voir clair.

En France aussi, en théorie, il est nécessaire d'obtenir le consentement d’un ou des titulaires de l'autorité parentale avant d’administrer un soin ou un traitement médical à un mineur, même si son consentement doit être systématiquement recherché si l’enfant est apte à exprimer sa volonté et à participer à la décision. Mais en dehors de l’interruption volontaire de grossesse, de la contraception et d’un mineur émancipé couvert par la CMU, le consentement des parents est requis. Un enfant ne peut donc pas, à l’heure actuelle, se faire vacciner sans l’accord de ses parents.

Source : IFL Science

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