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Vaccination Covid-19 des enfants : les pédiatres veulent rassurer les parents

Publié le par Stella Roca

Face aux inquiétudes des parents à propos de la vaccination des enfants, les pédiatres se mobilisent pour répondre aux nombreuses interrogations des familles. 

Depuis le 22 décembre, la vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans est ouverte, partout en France, sur la base du volontariat. Mais bon nombre de parents sont inquiets et réticents pour faire vacciner des enfants, qui ne font que très peu de formes graves. C’est pour apaiser les inquiétudes parentales que de nombreux pédiatres sont de plus en plus sollicités.

Ecouter, rassurer, expliquer

Bien que le pédiatre assure le suivi de l’enfant et du nourrisson, sa mission consiste également à établir et entretenir une relation de confiance avec les parents. Le 15 décembre dernier, lors de l’ouverture de la vaccination aux enfants souffrant de comorbidités, le pédiatre Arnault Pfersdorff disait que les pédiatres avaient « le devoir d'écouter la parole des parents qui sont dans l'angoisse, et prendre le temps de leur expliquer pourquoi un vaccin existe, à quoi il sert et pour quelle raison on envisage de vacciner ». Alors qu’aujourd’hui la vaccination est ouverte à tous les enfants sans obligation depuis le 22 décembre, les réticences et inquiétudes n’ont cessé d’envahir les familles. 

La pédiatre Brigitte Vurey, présidente du Syndicat national des pédiatres français, interrogée par nos confrères de FranceInfo, reçoit quotidiennement des appels et mails de parents lui demandant son avis sur la vaccination des moins de douze ans. Selon elle, répondre aux questions des parents après ses journées de consultations est « essentiel ». Christelle Gras-Le Guens, cheffe du service des urgences pédiatriques au CHU de Nantes, insiste, elle, sur l’importance « d’être 100% transparent avec les familles » face à un contexte de défiance généralisé.  

La balance bénéfice/risque

Selon Brigitte Vurey, bien que les enfants soient peu concernés par les formes graves du coronavirus, le bénéfice collectif de leur vaccination prime« de la même façon qu'on vaccine [tous] les enfants contre la rubéole ». Elle confie qu’après avoir exposé clairement la balance des bénéfices/risque du vaccin aux parents réticents, ce sont en finalité à eux de faire leur choix. Malgré tout, la praticienne continue : « Il faut expliquer que les risques les plus courants sont identiques à ceux des adultes : une douleur au niveau du point d'injection ou dans le bras, de la fièvre, de la fatigue, des maux de tête ». Christèle Gras-Le Gue, aborde quant à elle les bénéfices de la vaccination des enfants qui permet d’« éviter les formes graves de la maladie, comme le syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique - le fameux PIMS. Ce syndrome, dont les symptômes surviennent dans les trois à quatre semaines après l'infection au Covid, a conduit plusieurs enfants à l'hôpital depuis le début de la pandémie ». Mais tous s’accordent à dire qu’il est nécessaire que la vaccination des plus jeunes ne les contraigne pas dans leur vie de tous les jours et que la priorité reste pour l’instant la vaccination des plus de 12 ans et des adultes. 

 

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