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Vaccination contre la Covid-19 : ce qu'il faut savoir sur la stratégie et les vaccins

Publié le par Alexandra Bresson

Le dimanche 27 décembre a marqué le coup d'envoi de la campagne de vaccination contre la COVID-19 en France et en Europe. Celle-ci repose sur trois principes : gratuité, liberté et sécurité. Comment va-t-elle se dérouler ? Quel suivi est mis en place après la vaccination ? L'Assurance maladie fait le point.

La campagne de vaccination contre la Covid-19, inédite au regard du défi de santé publique auquel elle doit répondre et de l’espoir qu’elle suscite au sein de la population, a débuté le 27 décembre 2020. Elle va se poursuivre suivant les différentes phases prévues dans l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) tout au long de l’année 2021. Ainsi, les populations concernées par la phase 1 de la campagne sont les résidents d’établissements accueillant des personnes âgées et les résidents en services de longs séjours (EHPAD, USLD…) et les professionnels exerçant dans ces établissements présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave/de décès (plus de 65 ans et/ou présence de facteurs de vulnérabilité).

La vaccination est gratuite pour tous et n'est pas obligatoire : elle repose sur une décision partagée entre le patient et son médecin. Le consentement doit être recueilli au préalable et tracé dans le dossier médical du patient. « Dans ce cadre, une consultation de pré-vaccination va être mise en place, cette consultation médicale pourra, selon les cas, être immédiatement suivie de la vaccination. », explique l'Assurance maladie. La vaccination se fait en deux doses à 21 jours d'intervalle et selon un guide dédié à la phase I de la campagne de vaccination, la consultation devra se faire 5 jours au plus tard avant le démarrage de la vaccination afin de faire remonter le nombre de doses nécessaire.

Le suivi après vaccination bien instauré

Afin d’assurer la traçabilité des vaccins et des étapes de la vaccination, de la consultation pré-vaccinale aux injections un téléservice baptisé « Vaccin Covid » sera ouvert à partir du 4 janvier 2021, son utilisation étant obligatoire. En fin de vaccination, le bilan peut être imprimé, signé par le médecin et remis au patient en guise de certificat de vaccination. Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) met en place un dispositif spécifique de surveillance renforcée des effets indésirables des vaccins anti-Covid-19 sur le territoire. Sur signalement-sante.gouv.fr, les professionnels de santé et usagers pourront signaler tout effet indésirable à la suite d’une vaccination.

L'Assurance maladie tient également à rappeler que « le premier objectif de la vaccination est de diminuer le nombre des formes graves de la Covid-19. Les résultats des études cliniques des candidats vaccins montrent que la vaccination permet de réduire significativement la survenue des formes graves et par conséquent la mortalité due au virus. » Le vaccin Comirnaty développé par BioNTech et Pfizer est le premier à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle en Europe. Onze candidats vaccins sont aujourd’hui à la phase III des essais cliniques sur l’homme, c’est-à-dire la phase d’évaluation de l’efficacité vaccinale et de la sécurité des vaccins à grande échelle.

Qui sera vacciné et quand ?

Actuellement, trois vaccins sont en cours d’évaluation par l’Agence européenne des médicaments après la réalisation d’essais cliniques de phase III chez l’homme : les vaccins d’AstraZeneca, de Moderna et de Janssen. Après le million de personnes qui se verra proposer la vaccination dès la fin décembre, le périmètre de la vaccination sera élargi à partir de février-mars, avec les personnes présentant un facteur de risque lié à l’âge ou une pathologie chronique (14 millions de personnes) : personnes âgées de plus de 75 ans vivant à domicile, âgées de 65 à 74 ans, puis les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social âgés de 50 ans et plus et/ou présentant une ou des comorbidités.

La vaccination sera ensuite ouverte à partir du printemps 2021 à l’ensemble de la population, en commençant par les personnes âgées de 50 à 64 ans, les professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays (sécurité, éducation, alimentaire), les personnes vulnérables et précaires, les personnes vivant dans des hébergements confinés et lieux clos et enfin le reste de la population majeure. S’agissant des femmes enceintes, la HAS souligne que l'administration du vaccin n’est pas conseillée sauf si un risque élevé de forme grave a été identifié lors de la consultation pré-vaccinale, car les données de tolérance sont encore insuffisantes pour informer des risques de la vaccination pendant la grossesse. 

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