« Je suis capable de m’habiller seul dans le respect de tous. » Ce mercredi 24 janvier, une centaine de parents, d’enseignants et d’élus de la commune de Plousy (Côtes d’Armor), forte de 2000 habitants, s’était réunie sous les fenêtres de la mairie afin de protester contre une décision prise unilatéralement par leur maire : celle d’être la seule ville de Bretagne où sera tester l’uniforme à l’école. Pour les protestataires, cette décision « rappelle l’armée » et s’est faite « sans demander l’avis des enfants et de leurs parents ». Le maire de Plouisy, Rémy Guillou, élu du parti d’Emmanuel Macron, avait accepté de participer « sans qu’il y ait de concertation ». Par ailleurs, et cela à mis de l’huile sur le feu, les habitants de Plousy ont découvert cette nouvelle dans la presse.
Le maire fait son les culpa
Très vite à la suite des contestations, le maire a fait son mea culpa : « La mise en œuvre de l’expérimentation d’une tenue unique à l’école requiert deux conditions : le vote par le conseil d’école d’une modification du règlement intérieur et l’inscription par le conseil municipal de la dépense afférente au budget de la commune. Il s’avère que la première condition n’est pas remplie. L’expérimentation ne peut dès lors avoir lieu. » a-t-il expliqué lors du conseil municipal. Il a, par ailleurs, assuré « avoir été piégé ». « En novembre, j’ai dit que oui précisant que cela ne se ferait qu’après la consultation des parents d’élèves et de la communauté éducative. Mais l’annonce du président de la République a été précipitée. » a-t-il reconnu.
Coup d'envoi au printemps
Pour rappel, le port par les élèves de l'uniforme à l'école, dont on sait désormais à quoi il va ressembler, va faire l'objet d'une « expérimentation d'ampleur » dans diverses collectivités locales pour mesurer scientifiquement l'efficacité d'une telle mesure.Cette expérimentation débutera dès le printemps 2024 pour certaines villes, comme Reims ou Perpignan. Pour les autres, le coup d'envoi sera donné à la rentrée de septembre. Le test devrait durer deux ans. Seuls les écoles primaires, collèges et lycées peuvent y participer.
