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Une mère organisait des lotos pour financer l’opération « imaginaire » de sa fille

Publié le par Jérémy Puech

Une mère de famille et son compagnon organisaient des lotos pour financer « un opération » de sa fille malade. Gros hic : elle se portait, en réalité, très bien. Ils ont été condamnés pour escroquerie à Rennes, ce 15 janvier.

54 000 euros, un somme rondelette acquise sur le dos de sa fille. Une mère de famille, âgée de 52 ans, a été condamnée ce lundi 15 janvier à Rennes pour avoir récolté cette somme auprès des joueurs de loto pour financer une prétendue « opération » de sa fille née « sans vessie » mais qui fut aussi soit disant atteinte, un temps, d’une leucémie. Sa maman lui avait même coupé les cheveux et lui avait fait porter une perruque à l’école.

Le père découvre le pot aux roses

Si cette Françoise G., la mère de famille, a été condamnée avec son compagnon, c’est donc parce qu’elle avait tout inventé, même si l’enfant avait bien eu des problèmes de santé plus jeune. Cette escroquerie avait été révélée par le père de la fillette, qui avait découvert « un certain nombre de documents » lui faisant comprendre que la mère soutirait de l’argent en organisant des lotos pour financer une prétendue opération de leur fille. Lors de leurs investigations, les enquêteurs ont vite confirmé ses soupçons, en interrogeant les centres hospitaliers de la région, qui n’avaient aucune trace de la fille dans leur registre.

Une voiture, un cheval pour sa fille...

Face à ces éléments, la mère a fini par craquer devant les gendarmes et admis que  « tout cela sortait de son imagination ». Précisément, elle et son nouveau compagnon avaient créé une association en juin 2017, qui organisait donc des lotos. Pour crédibiliser leur arnaque, la fillette prenait même la parole devant les joueurs pour évoquer sa fausse maladie… Au total, près de 200 « victimes » ont été dénombrées. Devant les gendarmes, la mère de famille reconnaîtra avoir utilisé l’argent pour acheter une voiture, mais aussi un cheval à sa fille et plus généralement « pour faire les courses. »

Le couple prend la fuite

Lors de l’audience au tribunal correctionnel de Rennes, le couple, apparemment pas vraiment conscient de la gravité de faits, ne s’était pas présenté devant le juge alors que de nombreux joueurs spoliés avaient, eux, fait le déplacement. Selon Le Parisien, cette famille, qui vivait des prestations sociales, avait fini par « prendre la fuite courant 2020 », après avoir éveillé les soupçons du personnel scolaire, selon le procureur de la République. Conformément aux réquisitions, Françoise G., la maman a donc été condamnée en son absence à deux ans de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Son compagnon, Alexis G., a lui écopé d’un an de prison avec sursis probatoire.

Ils ont l’obligation de travailler et de rembourser les parties civiles mais sont aussi interdits de jouer à des jeux de hasard et de diriger une association pendant cinq ans. Enfin, la mère devra aussi accomplir trois semaines de travaux d’intérêt général (TIG) au profit d’une association ou d’une collectivité.