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Une maman victime d’une grave erreur à la pharmacie, elle reçoit une pilule abortive

Publié le par Philippe Husson

Une maman américaine a été victime d’une grave erreur médicale : en plein parcours de FIV, la pharmacie lui a donné par erreur une pilule abortive qui a tué les deux embryons qui venaient d’être implantés.

Dramatique erreur dans une pharmacie de Las Vegas. Timika Thomas a reçu le mauvais médicament, utilisé pour les avortements. Mère de 4 enfants, elle a raconté son histoire à la télévision américaine. La patiente confie avoir grandi avec le rêve de construire une grande famille. Maman de 4 enfants, elle espérait pouvoir avoir un cinquième bébé. En 2019, la maman et son mari essaient de faire un cinquième bébé, en vain. Elle a dû subir une ablation des trompes de Fallope après deux grossesses dangereuses. Le couple n’abandonne pas et décide alors d’entamer un parcours de FIV.

La maman a déjà tenté une FIV auparavant, sans succès. À l’époque, elle reçoit plusieurs injections d’hormones. Cette fois, deux embryons sont implantés et le médecin lui prescrit des médicaments pour aider à faire démarrer la grossesse. « Il faut faire croire à son corps que l’on est enceinte » précise Timika Thomas. Le médecin lui a prescrit un suppositoire vaginal, utilisé pour administrer de la progestérone qui permet de supporter l’implantation de l’embryon après la fécondation. Rapidement après avoir entamé le traitement, la maman ressent de douloureuses crampes. Si les crampes sont courantes lors des FIV, elle sent bien que quelque chose n’est pas normal et que ses crampes sont beaucoup plus intenses qu’à la normale.

Une grave erreur à la pharmacie

C’était extrême, c’était douloureux”, rapporte Timika Thomas. Elle a alors regardé de plus près le médicament que lui a donné le pharmacien et constate que celui-ci est utilisé pour les avortements. Ce médicament aurait généré une interruption de la grossesse de la maman. Les médias américains ont enquêté sur l’affaire et ont constaté qu’un préparateur de la pharmacie se serait trompé sur le nom du médicament. L’erreur n’aurait pas été repérée par les pharmaciens et lors de la restitution des médicaments, ils n’auraient donné aucun conseil à la maman. “Ils auraient dû avoir le médicament en main et ils auraient dû repérer l’erreur” rapporte Timika Thomas, qui rajoute : “Ils auraient dû me demander : “C’est du Misoprostol, avez-vous déjà utilisé ce médicament ?” Et j’aurais dit non !” 

La maman a porté plainte et la licence des pharmaciens a été retirée pour 1 an. Une amende de 10 000 dollars a aussi été infligée. Les pharmaciens ont présenté leurs excuses à la maman, évoquant une “erreur humaine”. Ils n’auraient pas réussi à lire la prescription du médecin mais n’auraient pas pris, pour autant, la peine de l’appeler pour confirmer ce qu’ils pensaient lire. Ils ont donc administré à la maman l’exact opposé de ce qui était recommandé et ont, ainsi, détruit les deux embryons. Pour la maman, qui s’est sentie “insultée”, une simple excuse ne suffira jamais et ne réparera pas le drame intime qu’elle a vécu.

Le délai de prescription dépassé

Cela a été difficile pour la maman de se relever de cette terrible épreuve, de pouvoir en parler et de la porter devant la justice. Aujourd’hui, Timika Thomas aimerait pouvoir poursuivre en justice la pharmacie, mais elle ne pourra malheureusement probablement pas obtenir plus de réparations. Dans le Nevada, le délai de prescription est de 3 ans, les faits se sont déroulés en 2019.