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Une maman refuse que la maîtresse de sa fille publie des photos d’elle en ligne, voici pourquoi

Publié le par Jérémy Puech

Sur le site Cafemom, une maman a publié un long témoignage expliquant pourquoi elle refusait que l’enseignante de sa fille publie des photos de son enfant en ligne.

 

Prendre une photo ou une vidéo de son enfant en vacances, lors de la rentrée des classes ou en train de souffler ses bougies d’anniversaire. De nos jours, de nombreux parents publient sur les réseaux sociaux des images de leur progénitures. Ce procédé, appelé « sharenting » n’es pourtant pas sans risque et cette maman anonyme, qui a publié un long témoignage sur le site Cafemom, un site américain qui permet à des mères ou des futures mères de raconter leurs histoires.

Une phrase dans un formulaire l'interpelle

Elle débute. : « Cette année, notre fille est entrée à l'école maternelle. Dans la pile de formulaires que nous devions remplir lors de la rentrée scolaire, l'un d'entre eux était un formulaire de consentement concernant le partage de l'image de notre enfant. La formulation demandait spécifiquement si nous donnions à l'école "l'autorisation de collecter, d'utiliser et de partager des images photographiques et vidéo de mon enfant, quel qu'en soit le support ». Une pratique courante qui a pourtant interpellé la mère de famille. : « Je me suis demandé ce que signifiait l'expression "quel que soit le support". Le site web de l'école ? Les réseaux sociaux ? Les brochures ? Les supports de formation ? Des affiches ? Mon mari et moi n'étions pas à l'aise avec cette phrase et nous n'avons donc pas donné notre accord. »

La maîtresse lui téléphone

Mais une semaine plus tard, elle reçoit un coup de fil de la maitresse de sa fille, âgée de 5 ans : « Elle voulait comprendre notre décision, car tous les autres parents avaient donné leur accord. Elle nous explique que lorsqu'elle prendra des photos de la classe, elle devra demander à notre fille de s'écarter, ce qui pourrait lui donner l'impression d'être mise à l'écart. » La maman demande alors où serait affiché les photos : « Sur un site auquel seuls les parents de la classe auraient accès, et personne d'autre me dit-elle.  Pour être honnête, même si j'étais certaine de notre décision, je me suis sentie obligée de céder. Je ne voulais pas que ma fille se sente exclue et comme j’ai bien conscience que les enseignants travaillent d'arrache-pied tous les jours en étant mal payés, je ne voulais pas lui ajoute run problème. Et puis pour être aussi très franche, je ne voulais pas que nous soyons considérés comme des parents difficiles et "perturbateurs",d'autant plus que nous sommes encore nouveaux dans l'école. ». A la fin de la conversation, elle explique à la maitresse qu’elle ai besoin d'un peu de temps pour y réfléchir et en discuter avec son mari.

« Nous ne sommes pas propriétaires de leur identité »

Seulement, son mari reste campé sur sa positon : « Depuis que nous sommes devenus parents, mon mari et moi sommes très stricts en ce qui concerne la publication de photos de nos enfants en ligne. Nous ne publions rien qui montre leur visage et nous avons demandé à nos amis et aux membres de notre famille de ne pas partager de photos d'eux sur les médias sociaux, même sur des comptes privés. ». Et la témoin d’en expliquer la raison. : « Nous ne sommes pas propriétaires de leur identité, que ce soit dans le monde réel ou virtuel. » Surtout, elle sait que ces clichés peuvent tomber entre de mauvaises mains et particulièrement des prédateurs sexuels : « Ne serait-ce qu’une photo de classe postée sur les réseaux sociaux peut facilement se retrouver dans les mains de personnes malveillantes, en l'espace de quelques secondes. Et on ne peut rien contrôler. »

Finalement. La maman a rappelé la professeure sa fille et a maintenu sa décision. « Et vous savez quoi ? Je ne me sens pas du tout coupable » conclut-elle.