« Je vous remercie de m’avoir laissée rentrer en séance avec ma petite fille qui n’a pas trois mois et qui n’est pas encore gardée, qui s’endormait dans mes bras. Comme chaque parent le sait, c’est le moment le plus critique donc absolument pas le moment de la poser ou de la confier. Donc merci beaucoup ! » L’image est assez rare pour être soulignée. Ce vendredi 9 février dans l’après-midi, Léa Vasa, toute jeune élue du groupe Les Écologistes, s’est exprimée en préambule de son intervention officielle accompagnée de son enfant de seulement onze semaines.
Pas un geste politique
« Ce n’est pas toujours évident de concilier les fonctions d’élu avec la vie de parent. Peut-être que ce Conseil peut écrire dans son règlement la possibilité de venir en séance avec son nouveau-né, notamment lorsqu’il est allaité, car c’est toute une organisation à repenser », a-t-elle poursuivi dans un deuxième temps, sus les yeux attendris de ses collègues.
Interviewée par Le Parisien, elle est revenue sur la raison qui l’a poussée à siéger avec son nouveau-né dans les bras. « Je participais au Conseil des Paris depuis trois jours, au gré des allaitements et des siestes. Mais ce vendredi, je devais prendre la parole et elle était en train de s’endormir dans mes bras. Les huissiers et la présidence ont bien vu la galère. Mais ce n’est pas un danger donc ils m’ont laissé entrer, raconte Léa Vasa. Même si ce n’est pas officiellement autorisé par le règlement. » Si elle dit avoir longuement hésité pour ne pas mélanger les sphères publiques et privées, elle révèle également qu’il s’agissait de sa première prise de parole dans l’hémicycle et que donc « elle ne voulait pas la manquer ».
J'ai eu le plaisir de présenter pour la 1ere fois un projet relatif aux Canaux, la délégation que m'a récemment confiée la Maire auprès de @danlert.
— Léa Vasa (@VasaLea) February 9, 2024
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Elle assure par ailleurs ne pas avoir voulu faire de coup politique, au contraire de l’une de ses consoeurs italiennes, Licia Ronzulli, qui avait siégé en 2010 sur les bancs du Parlement européen accompagnée de son nouveau-né installé dans un porte-bébé. Elle avait alors revendiqué son comportement comme un geste politique.