Bientôt ou déjà parents, on vous accompagne !

Une IA capable de prédire la date de notre mort ? Dans presque 80 % des cas, elle a vu juste...

Publié le par Jérémy Puech

Aussi incroyable que cela puisse paraître, un modèle d’IA, imaginé par des chercheurs danois et américains, peut prévoir, avec une « haute précision » les événements futurs de la vie d’une personne.

 

Il s’appelle Life2vec et pourrait bouleverser notre façon d’aborder le reste de notre existence. Life2vec est en effet un programme d’intelligence artificielle qui permet de répondre à cette question : « Cette personne va-t-elle mourir ou rester en vie au cours des quatre prochaines années ? » dans 78,8 % des cas, les prédictions de l’IA se sont réalisées, selon les résultats
d’une étude menée par des chercheurs d’universités danoise et américaine, publiés mi-décembre dans la revue Nature Computational Science.

L'algorithme nourrit par une multitude de données

Pour les obtenir, les chercheurs ont fourni à l’algorithme des données compilées par différents organismes nationaux concernant près de 6 millions de Danois, telles que leurs antécédents médicaux, leurs revenus, leur emploi ou encore leur lieu de résidence. Précisément, en 2016, les chercheurs ont testé leur outil à partir des informations récoltées parmi 2,3 millions de Danois de 35 à 65 ans, tranche d’âge pour laquelle les risques de décès sont difficiles à estimer. Pour le test, ils ont réduit l’échantillon à 100 000 personnes, dont la moitié était décédée quatre ans plus tard. En 2020, les pronostics de l’IA sont comparés aux avis de décès : elle a prédit le futur avec justesse dans 78,8 % des cas.

Une tentation pour les compagnie d'assurance

Reste, comme de coutume désormais avec l’intelligence artificielle, d’aborder la question de l’éthique. Les compagnies d’assurance notamment, pourraient faire appel à cette technologie pour définir à l’avenir les barèmes de leur client, ou pire, afin de déterminer s’il faut les assurer ou non. Sune Lehmann Jorgensen, l’un des auteurs de l’étude, a pris les devants et a assuré à la revue New Scientist que « le modèle ne devrait pas être utilisé par une compagnie d’assurances ». Une autre chercheuse, Laura Tocmacov Venchiarutti, directrice de la fondation impact IA, interviewée sur France Inter, estime pour sa part que ce type d’étude a surtout pour but de prévenir et non de donner des solutions toutes faites aux grandes entreprises : « On veut faire prendre conscience de ce qui est possible, ça ne doit pas se faire derrière une porte fermée dans la Silicon Valley, mais publiquement, que nous puissions nous interroger sur comment légiférer.