Une femme traitée de mauvaise mère car elle part en vacances sans ses enfants

Leah Hamilton est une maman de deux enfants. En 2017 ; elle et son mari déménagent, direction Berlin. À l'époque, leur fils a 10 mois et sa fille 2 ans. Dès leurs premiers jours dans la ville allemande, le couple se rend vite compte que Berlin est une ville qui vit la nuit, notamment réputée pour ses nombreuses discothèques. Alors, très vite, ils ont pris le pli et ont commencé à sortir le soir. « Nous avons commencé à explorer la scène des clubs et nous nous sommes fait des amis parmi d'autres jeunes parents, qui faisaient la même chose », écrit Leah.  Et comme l’Allemagne regorge d’endroits à visiter, les parents ont également décidé de prendre quelques jours de vacances, mais sans leurs progénitures. Bien qu'il soit courant de visiter Berlin et d'autres régions d'Europe sur le vieux continent, Leah Hamilton a vite constaté que pour les Américains, cela ne passait pas vraiment. Sur les réseaux sociaux, commence alors un mom-shaming, à savoir couvrir de honte une maman. Lorsque Mme Hamilton partage ses voyages ou ses sorties en solo sur les réseaux sociaux ou sur d'autres forums en ligne, ses messages sont très, très mal reçus. « Qui était à la maison avec les enfants pendant que vous faisiez la fête ? »,« Votre mari était-il d'accord pour rester seul à la maison avec les enfants ? », « Il va falloir revoir vos priorités » ose carrément un internaute.

Secouée, Leah Hamilton écrit : « Je suis mariée à un homme qui est un père très présent pour nos enfants. Lorsque je sors, il s'occupe des enfants, et vice versa. Et si nous sortons tous les deux, nous faisons évidemment appel à une baby-sitter. Est-ce si exceptionnel que cela ? ».
Avec le recul et un peu de bon sens, elle prend finalement conscience que son comportement n’est pas si honteux que ça, voire pas du tout : « Cela m’a fait prendre conscience que la société américaine était encore très réactionnaire. Il existe toujours un déséquilibre entre les sexes en ce qui concerne le rôle que les mères sont censées jouer et la façon dont les femmes sont perçues une fois qu'elles sont devenues mères. Tous les autres aspects de notre identité étant effacés par la maternité », explique-t-elle. Allant au bout de sa démarche, la maman s’est même renseignée sur la fonction de mère. « Il est prouvé que les mères bien dans leur peau, qui ont des loisirs et des centres d'intérêt, sont positives pour leurs enfants. Les enfants de mères qui travaillent s'en sortent aussi bien que les enfants de parents au foyer Les études montrent même qu’une mère épanouie entraîne une diminution des problèmes de comportement et une augmentation des performances cognitives chez les jeunes enfants ». Conclusion imparable de la maman : « Ce n'est pas seulement bon pour les mères d'aller danser de temps en temps, c'est aussi bon pour leurs enfants ».