Quelques secondes de plus et il aurait été probablement trop tard. Sans la vigilance du papa, un nouveau-né aurait en effet été kidnappé à la maternité de Pau (Pyrénées-Atlantiques), dans la nuit du 3 au 4 octobre. Le père, présent à la clinique cette nuit-là, en compagnie de la maman, a surpris une femme, âge de 24 ans, qui s’approchait dangereusement du berceau de leur bébé, né deux jours auparavant, le 1er octobre. Il l’a alors immédiatement stoppée et a appelé un surveillant de l’hôpital. La présumée kidnappeuse a immédiatement reconnu les faits et a été gardé par les membres de la maternité avant que la police ne vienne la chercher. Elle a ensuite été placée en garde à vue, où elle aurait donné des explications plutôt mystérieuses pour justifier son geste.
La présumée kidnappeuse n'a aucun lien de parenté avec le bébé
Comme le rapporte le quotidien régional Sud-Ouest, selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune femme s’est introduite dans la maternité, probablement en passant par les services des urgences, puisque l’accueil du public était fermé à cette heure tardive. France Bleu précise, de son côté, qu’elle ne présente aucun lien avec les parents de l’enfant. Des parents qui seraient en état de choc, a expliquée procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry. « Le choc émotionnel a été très fort pour elle », a confié la sœur de la mère au quotidien Sud-Ouest. Quant à la ravisseuse, elle aurait déjà été condamnée pour des faits de vols et vols aggravés. Elle sera jugée ce 9 lundi octobre au tribunal de Pau.
En octobre 2022, un nouveau-né avait été enlevé dans une maternité
Ce fait divers en rappelle un autre. En octobre 2022, un policier hors service avait permis d’interpeller un couple à la gare Saint-Charles de Marseille, qui était recherché pour avoir enlevé un nouveau-né quelques heures plus tôt dans une maternité. Un bébé né prématurément qui avait en réalité été enlevé par sa mère (et son compagnon donc), qui en avait perdu la garde après avoir l'objet d'une ordonnance pénale de placement. A noter que la soustraction d’enfant par tiers est passible de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende, selon le code pénal.