Une étude, publiée dans la revue Occupational & Environmental, le 10 juillet 2023, et menée par une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal, met en lumière les liens entre professions et facteurs de risques du cancer de l’ovaire. En France, selon les chiffres les plus récents de Santé publique France, le nombre estimé de nouveaux cas de cancer de l’ovaire était de 5 193 et le nombre estimé de décès de 3 479. Si le taux de mortalité est si élevé, c’est parce que ce type de cancer est, en général, dépisté trop tardivement.
Cancer de l’ovaire : les métiers liés à la beauté concernés
Afin de combattre encore plus activement ce cancer, et justement arriver à le dépister plus tôt, l’équipe de scientifiques a croisé, de 2011 à 2016, les liens entre cancer de l’ovaire et environnement de travail. Même si les conclusions de l’étude « méritent d’être confirmées », précisent les experts, certains métiers seraient bien plus à risques que d’autres. Les données de 491 Canadiennes atteintes d’un cancer de l’ovaire ont ainsi été comparées à celles de 897 femmes en bonne santé.
L’étude a démontré que les métiers les plus dangereux pour ce type de cancer seraient ceux en lien avec la beauté, comme la profession de coiffeuse ou d’esthéticienne. L’étude précise également que les femmes qui travaillent dans les métiers du textile, les vendeuses ou encore les comptables seraient les plus touchées par la maladie. Mais pourquoi ces métiers plus que d’autres ?
Les produits et composés chimiques en cause
Les auteurs de l’étude expliquent que ce n’est pas le métier en lui-même (posture, charge de travail…), mais les différents produits et composés chimiques utilisés qui favorisent l’apparition des tumeurs. Dans le viseur, principalement : l’amiante. L’ammoniaque, le peroxyde d’hydrogène (utilisé dans les décolorations pour cheveux), le talc (qui comporte des dangers pour nos enfants), ou encore les colorants seraient également des éléments qui favoriseraient le développement de la maladie.