Le congé menstruel est-il une bonne ou une mauvaise idée ? Telle est la question qui a été posée début décembre à quelque 1 006 Françaises et Français âgés de 18 à 55 ans, dans le cadre d’un sondage.
Réalisé par le cabinet de conseil Censuswide pour la marque de bien-être féminin Intimina, ce sondage met en évidence la division des Français concernant le congé menstruel, ce congé qui consisterait à ce que les femmes ayant des règles douloureuses puissent se reposer à leur domicile.
Le sondage révèle que 52,3 % des sondés sont en faveur de l’instauration de ces congés spécifiques. Une proportion qui monte à 54 % chez les femmes interrogées. Une grande majorité des répondants (73,2 %) considèrent que la mise en place de congés menstruels améliorerait la considération et le bien-être des employés au travail, opinion partagée par 64,4 % des hommes et 80 % des femmes.
Inquiétudes et craintes
Ce qui est plus surprenant, c’est que les hommes interrogés sont plus nombreux que leurs homologues féminines à penser que les congés menstruels contribueraient à renforcer “l’empowerment” au travail, autrement dit l’autonomisation des salariés. Ils sont 25,8 % d’hommes à le penser, contre seulement 13 % des femmes interrogées.
Mais ce type de congé soulève aussi des inquiétudes : 14,3 % des personnes qui y sont opposées craignent qu’une telle mesure aboutisse à des abus, une crainte étonnamment plus forte chez les femmes (68,2 %) que chez les hommes (51,6 %). Ces derniers craignent davantage une discrimination sur le lieu de travail découlant de la mise en place de congés menstruels : ils sont 56,3 % d’hommes à le penser, contre 34,1 % des femmes.