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Un étudiant sur deux déclare ne pas utiliser de préservatif à chaque rapport sexuel

Publié le par Alexandra Bresson

Comme tous les ans, la mutuelle Smerep interroge les étudiants et lycéens pour connaître l’évolution de leurs connaissances et leurs attitudes vis-à-vis du VIH-Sida. Du port du préservatif au dépistage, son enquête révèle des comportements à risques qui persistent, ainsi que de fausses croyances qui peuvent conduire les jeunes à moins se protéger.

Malgré les nombreuses campagnes d'informations sur le VIH-Sida, un nouveau sondage réalisé pour la mutuelle étudiante Smerep montre la dégradation toujours plus inquiétante du niveau d’information et de prévention des étudiants et lycéens. A commencer par le port du préservatif, un réflexe qui n'est toujours pas automatique : si les lycéens sont 8 sur 10 à déclarer utiliser systématiquement un préservatif lors d’un rapport sexuel, ce chiffre tombe à 1 sur 2 seulement pour les étudiants. Plus troublant, 37% des étudiants déclarent ne pas en mettre lorsque la partenaire prend la pilule, ce qui conduit à penser que le préservatif est réduit à un unique rôle de moyen de contraception.

Le dépistage, une affaire de circonstance

Or, comme le rappellent les auteurs du sondage, « le port du préservatif est surtout la seule et unique façon de se protéger contre les infections sexuellement transmissibles (IST) dont le VIH-SIDA. » Par ailleurs lorsqu’ils changent de partenaire, 7 étudiants sur 10 reconnaissent ne pas se faire dépister de façon systématique, dont 41% jamais. Pour justifier ce comportement, 58% considèrent ne pas avoir pris de risques suffisants, quand 14% avouent ne pas savoir où se rendre pour pratiquer ce type de test. Enfin, 4% des étudiants préfèrent encore faire l’autruche et ne veulent tout simplement pas savoir. Mais ce sont surtout les fausses croyances sur les modes de transmission du sida qui ont la vie dure.

Ainsi, près de 15% des étudiants et 9% des lycéens pensent qu’il peut être transmis par une simple piqûre de moustique, 6% en embrassant une personne séropositive et 4% en buvant dans son verre. Plus inquiétant, 1 étudiant et 1 lycéen sur 10 pensent encore que l’on guérit facilement du sida aujourd’hui. « Chaque année, nous constatons qu’une méconnaissance du sujet persiste, que de mauvaises habitudes demeurent, et que parfois un manque de vigilance s’installe en matière de protection. Il paraît indispensable d’accentuer les politiques publiques pour continuer d’informer sur le VIH-SIDA et de façon globale sur la santé sexuelle », conclut Hadrien Leroux, président de la Smerep.

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