Conçu pour amuser un enfant, il arrive qu’un jouet voie sa fonction mise à mal par de dramatiques accidents. Un jeune garçon de 7 ans en a fait les frais en perdant la majeure partie de sa vue à cause… d’un stylo.
Des séquelles irréversibles
Le jour de la kermesse de l’école de sa sœur, Jonathan Marshall a eu le malheureux besoin de jeter son dévolu sur un stylo laser, vendu sur un stand. Insistant auprès de ses parents pour l’acquérir, ces derniers finissent par pas céder et lui acheter, sans se douter à quel point ils regretteront leur choix. Se saisissant du stylo laser, l’enfant a eu la mauvaise idée de pointer le laser en direction d’un de ses yeux, brûlant ainsi sa rétine en un quart de seconde et provoquant ainsi des séquelles irréversibles. En visant sans le vouloir la zone centrale de sa rétine, qui est la plus sensible à la lumière et aux couleurs en raison de la forte densité de photorécepteurs, le petit Jonathan a ainsi causé sa cécité partielle.
Produit défectueux
Pour quelle raison l’enfant a-t-il pointé le stylo vers ses yeux ? « Pour voir à quel point le laser était puissant », a raconté l’enfant dans l’émission de tv britannique Good Morning Britain. Sa mère Angela Marshall s’est souvenue de la scène. « Nous l’avons acheté sur un étal pour 6 livres. Jonathan l’avait regardé toute la journée. Et cela ne nous a pas traversés l’esprit qu’un objet sur un étal de jouets pourrait causer autant de mal ». Le problème semble résider dans la qualité du jouet que les Marshall ont acheté. Selon les réglementations en place, ces stylos laser peuvent normalement disposer de 3 à 5 milliwatts, ce qui reste dans la limite de la sécurité et sans danger. Mais le fabricant du produit que Jonathan possédait est sans doute allé au-dessus des limites de sécurité autorisées.
Un autre cas en Australie
Après ce drame, Angela Marshall a fait du handicap de son fils un véritable combat : elle cherche à obtenir l’interdiction de ce type de jouet et multiplie les interventions relatives à son utilisation. « S’il avait été conforme à la réglementation britannique, il n’aurait pas fait de dégâts. Mais malheureusement, il avait été importé. Et il s’agissait donc d’un laser de classe 3B qui se situe entre 5 et 500 milliwatts », a-t-elle déclaré. Ces lasers peuvent infliger des blessures aux yeux en moins d’une seconde jusqu’à 100 m de distance. L’accident de Jonathan n’est pas le premier du genre : en Australie, un enfant de 14 ans vivant dans l’état de Tasmanie avait lui aussi perdu 75 % de la vue en pointant le laser vers ses yeux.
