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Un couple de médecins n'a pas fait porter de couches à son troisième enfant

Publié le par Mathilde Saez

Un couple de pédiatres américains a expérimenté sur son troisième bébé la méthode dite de l’hygiène naturelle infantile, c’est-à-dire de ne pas lui mettre de couche. Verdict.

Jeffrey Bender et Rosemary She, respectivement pédiatre spécialiste des maladies infectieuses à l'hôpital des enfants de Los Angeles, et pathologiste à l'Ecole de médecine de l'Université de Californie du sud, étaient déjà parents de deux enfants. Pour leur petit dernier, ils ont souhaité mettre en place ce que les Anglo-saxons appellent l'EC, « Elimination Communication » (en français, « hygiène naturelle infantile »). Une méthode qui consiste à rester à l’écoute des besoins de son enfant sans lui faire porter de couche.

Ce qui a motivé ce couple de docteurs, c’est de voir la quantité de déchets engendrée par les couches. Pour eux, les couches réutilisables ne constituaient pas une solution durable : « Malheureusement, laver et sécher des couches lavables pouvait tripler la quantité des choses que nous avions à faire. De plus, remplacer des couches classiques par une consommation d'énergie - et d'eau - pour faire la lessive n'était pas une option qui nous permettrait d'avoir une conscience écologiste tranquille », résume Jeffrey Bender dans la revue Pediatrics.

Dès leur retour de la maternité, ils ont donc souhaité « utiliser le timing naturel du nourrisson et les signaux qu'il émet pour reconnaître quand ils ont besoin d'uriner ou de déféquer. En identifiant ces signaux, les parents peuvent coordonner l'élimination dans les toilettes plutôt que dans une couche », explique le papa. Interrogée par Reuters, sa compagne raconte : « Je l'ai mise au-dessus du pot, je lui ai doucement tenu les jambes et soutenu son ventre et elle l'a fait. C'était assez incroyable. »

Mais tous les spécialistes ne sont pas favorables à cette méthode qui pourrait culpabiliser les parents en leur imposant un défi et une inquiétude supplémentaire. Un argument que ce couple de médecins comprend très bien : « Ce n'est pas pour tout le monde et nous ne voulons pas que les gens se sentent mal s'ils ne peuvent pas le faire. Nous voulons vraiment que les gens le voient comme une option. » Une option qui demande aussi d’accepter pas mal de petits accidents de parcours…

 

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