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Troubles menstruels : les nouvelles recommandations de l'Agence du médicament pour le Lutéran et le Lutényl

Publié le par Véronique Bertrand

En février puis en septembre 2020, Parents.fr remontait les informations de l’Agence nationale du médicament concernant le Lutéran et le Lutényl, deux médicaments donnés en cas d’endométriose, de troubles menstruels, ou comme traitement hormonal substitutif de la ménopause. Voici les nouvelles recommandations de l’Agence du médicament.

Le Lutéran n’est plus commercialisé en France depuis quelques mois déjà. Mais ce n’est pas le cas du Lutényl et de ses génériques. En 2019, 400 00 femmes ont pris ces médicaments. En septembre dernier, l’ANSM lançait un appel à contribution auprès des femmes utilisant ce contraceptif, afin qu’elles témoignent.

Le 12 janvier dernier, l’Agence du médicament rédigeait un communiqué proposant de nouvelles recommandations notamment parce que, comme elle le mentionne “compte tenu du sur-risque démontré de méningiome associé à la prise d’acétate de nomégestrol (Lutényl et génériques) et d’acétate de chlormadinone (Lutéran et génériques), nous publions des recommandations portant sur l’utilisation de ces traitements et sur le suivi des femmes concernées.”

Quelles sont les nouvelles recommandations ?

L’utilisation de ces médicaments ne doit concerner que des indications précises.

- Ils doivent être prescrits sur un délai le plus court possible.

- Il doit y avoir un contrôle par imagerie cérébrale, pendant ou après le traitement, au moindre signe pouvant évoquer un méningiome. Et notamment après un an de traitement si ce dernier doit être poursuivi plus longtemps. Et ensuite, tous les deux ans tant que la femme prend ce traitement. Sinon, 5 ans après la première IRM.

- La prescription de ces médicaments est interdite aux femmes en période de ménopause, en cycle artificiel en association avec un œstrogène, en cas d’irrégularité du cycle, de syndrome prémenstruel, de mastodynie

Une tumeur bénigne des méninges

Le méningiome est une tumeur bénigne des méninges, mais le risque d’en développer un est multiplié par plus de 3 avec la prise de ces macro-progestatifs. D’ailleurs, entre 2007 et 2018, 1 000 méningiomes ont été opérés à cause de ces molécules.

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