Le culot ! Un papa demande pas moins de 602 millions d’euros à un hôpital parce qu’il se dit traumatisé par l’accouchement par césarienne de sa femme. Rien que ça… Les faits remontent à 2018, à Melbourne, en Australie. Anil Koppula, le futur papa à l’époque, accompagne sa femme au Royal Women’s Hospital alors qu’elle est sur le point d’accoucher. Lors de l’accouchement, le personnel médical aurait “encouragé” Anil Koppula à regarder sa femme subir une césarienne pour donner naissance à leur enfant. La vue du sang et des organes aurait amené l’homme à développer une “maladie psychotique”.
Pour Anil Koppula, l’hôpital est responsable de sa maladie car il n’aurait pas dû assister à l’opération. Des années après l’accouchement, il a décidé d’attaquer l’hôpital en justice car il est persuadé que le personnel médical est responsable de sa blessure psychologique et que cela aurait changé le cours de sa vie. Il ajoute que la “maladie psychotique” dont il est la (pauvre) victime aurait conduit à “la rupture de son mariage.”
Une blessure psychologique jugée trop faible
Anil Koppula a donc attaqué l’hôpital en justice l’accusant de ne pas avoir respecté son devoir de soins et de précaution envers le père. Il a choisi de se représenter lui-même devant la cour. Lors du procès, un examen médical d’Anil Koppula a été réalisé. Les conclusions sont pour le moins très claires : “Le degré d’atteinte psychiatrique résultant de la blessure alléguée du demandeur est trop faible.” La blessure psychologique du plaignant n’a pas été assez jugée assez significative par les juges pour qu’il puisse exiger des dommages et intérêts pour des pertes non économiques. Même si Anil Koppula a fait savoir son désaccord avec le jugement, sa plainte a été classée sans suite le 12 septembre 2023. C’est donc seul et sans ses millions qu’il est reparti du tribunal…
Rappelons qu’en France, le taux de césarienne est de 20 % selon les chiffres de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Parmi ces accouchements par césarienne, 32 % sont programmés et 68 % sont réalisés en urgence. La césarienne permet l’accouchement par une incision de l’abdomen et de l’utérus.