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Tracteurs, ânes : les initiatives originales des parents d’élèves pour protester contre les fermetures de classe dans les écoles

Publié le par Hélène Bour

La presse locale s’est fait l’écho de plusieurs initiatives de parents d’élèves pour le moins originales pour protester contre des fermetures de classes. En voici quelques-unes.

 

Les parents d’élèves ne savent plus quoi faire pour se faire entendre et montrer leur mécontentement. Chaque année, de fin janvier à début février environ, les différentes Académies publient leur carte scolaire pour l’année scolaire 2024-2025, incluant des ouvertures mais aussi des fermetures de classes. Dans les écoles maternelles et élémentaires, ces réorganisations relèvent du directeur académique des services de l’éducation nationale, la commune n’a pas son mot à dire.

Mais ces réorganisations engendrent parfois des classes à double, triple voire quadruple niveau, une situation que les parents d’élèves considèrent comme non propices à l’apprentissage des enfants. Dès lors, comment se faire entendre, comment faire comprendre au Rectorat que ce n’est pas souhaitable pour l’école ?

Partout en France, la carte scolaire suscite interrogations, mécontentements sinon colères. Depuis quelques jours, les articles sur le sujet se multiplient dans les journaux locaux.

Tracteurs, ânes ou séquestration, tout est bon pour dire non !

France 3 Auvergne-Rhône-Alpes (Source 1) relate ainsi l’initiative de parents d’élèves de l’école de Châteldon, dans le Puy-de-Dôme. Dans cette école, il manque trois enfants pour éviter une fermeture de classe à la rentrée prochaine. « Nos enfants ne sont pas des numéros, école rurale = vie du village », « pas d’économie sur l’avenir de nos enfants », « pas touche à ma maîtresse », pouvait-on ainsi lire sur les pancartes des parents d’élèves disposées devant l’école en ce début février. Mais pour montrer l’absurdité de la situation, les parents ont fait plus fort encore : à l’heure de la récréation, ils ont fait venir trois ânes pour compléter les effectifs et compenser les trois élèves manquants !

À Essoyes, dans l’Aube, la situation est encore plus ubuesque, puisqu’une classe va fermer du fait d’un seul élève en moins. « Ils sont en effet 89 inscrits pour la rentrée de septembre 2024, contre 90 actuellement », détaillent nos confrères de France 3 Grand Est (Source 2). Résultat, pour protester, en clin d’œil à l’actualité récente, de jeunes élèves sont montés sur leurs tracteurs jouets, brandissant des pancartes « école en danger ».

Dans cette école rurale, la perte d’un seul élève va engendrer une classe de maternelle à triple niveau, à 24 élèves en tout, dont deux lourdement handicapés et nécessitant deux AVS. Avec la maîtresse et l’Atsem en renfort, ils seront donc 28 personnes dans la classe.

Dans l’Oise, dans la commune d’Autrêches, les parents d’élèves sont allés encore plus loin dans le symbolisme, puisqu’ils sont allés jusqu’à enfermer les enseignants dans les locaux de l’école (Actu Oise, Source 3). Une séquestration symbolique, là encore pour protester contre la fermeture d’une classe prévue pour septembre prochain, l’école passant de 75 à 67 élèves. Preuve que leur mobilisation – qui n’est pas terminée — porte ses fruits, ils ont obtenu un rendez-vous avec le Directeur académique en vue de discuter de cette fermeture.

Oui
il y a 3 mois
Évidemment que oui. Laissez un enfant passer quand il n'a pas les base va le mettre en échec complet, mais risque aussi de mettre la classe en échec. ...
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Lire 39 arguments Oui
Photo de profil de Caro Jack
22 points
Non
il y a 1 mois
​ il faut préciser l'âge mais en maternelle et en primaire à moins d'avoir de très lourds et très sévère problème je trouve qu'il vaut mieux passer et...
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