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Souffrant de règles douloureuses, elle prétexte que son enfant est malade pour ne pas aller travailler

Publié le par Justine Charlet

Une mère de famille témoigne être obligée de mentir pour se reposer pendant ses règles handicapantes. Pour s’absenter du travail, elle prétend chaque mois que son fils est malade.

Les témoignages ne cessent d’affluer concernant les conséquences du manque de reconnaissance des règles douloureuses. À Londres, c’est une maman de 40 ans qui a raconté sa situation au quotidien britannique The Mirror et réclamé qu’un congé menstruel payé soit enfin reconnu au Royaume-Uni, comme cela est déjà le cas en Espagne.

Des symptômes très handicapants pendant les règles

Mère célibataire et exerçant en tant qu’administratrice, Amina souffre chaque mois, à l’arrivée de ses règles, de symptômes très handicapants l’empêchant de travailler. Maux de tête violents, saignements hémorragiques et crampes douloureuses, elle est incapable de se concentrer et n’a trouvé qu’une seule solution pour obtenir des congés pendant ses règles : prétendre que son fils est malade.

Un sujet tabou dans son entreprise

Regrettant que les règles soient un sujet tabou dans son entreprise, elle est également persuadée que sa douleur ne serait jamais prise au sérieux par ses collègues si elle s’exprimait sur le sujet, d’autant qu’elle travaille avec beaucoup d’hommes. « Mon supérieur hiérarchique est une femme mais elle n’a jamais mentionné ses règles… », raconte la Londonienne. « Je pense qu’elle est plus susceptible de prendre au sérieux un rhume ou un autre type de maladie », déplore-t-elle.

Un autre témoignage dans le même sens

Le cas d’Amina n’est pas isolé. Silvia, une assistante commerciale de 37 ans, témoigne également dans The Mirror. Elle utilise la même technique de l’enfant malade pour s’absenter, expliquant être incapable de « se concentrer » pendant cette période. « Mes collègues pensent que c’est une enfant très malade car je prends souvent des congés en son nom, mais en réalité, c’est moi qui souffre tous les mois ». Chaque année, Silvia dépasse les jours de garde payés. Pour ne pas perdre trop d’argent, la commerciale est obligée d’accepter des horaires peu pratiques ou faire le double de travail. La mère de famille aimerait aussi lever le tabou des règles dans son entreprise. Silvia a déjà essayé d’avertir ses patrons féminins et masculins, mais elle s’est heurtée à un mur : « Une fois je leur ai dit que j’avais des douleurs menstruelles et que je voulais prendre un jour de congé, mais je pouvais voir qu’ils n’étaient pas contents ».

Outre-Manche, les statistiques sont là : près des deux tiers des travailleuses britanniques soutiendraient la mise en place de congés menstruels payés. La moitié de celles interrogées affirment d’ailleurs ressentir le besoin de les utiliser. Le même débat irrigue tous les pays européens, mais lequel sera le premier à emboîter le pas à l’Espagne, avec la création d’un congé menstruel ?