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Sevrage tabagique : deux traitements de substitution nicotinique sont désormais remboursables

Publié le par Alexandra Bresson

Dans le cadre des traitements d’aide à l’arrêt du tabac, le ministère de la Santé souhaite passer du forfait à un remboursement classique pour les fumeurs qui le souhaitent. Une nouvelle étape vient d'être franchie dans ce sens puisque deux premiers traitements de substitution nicotinique sont désormais remboursables par l’Assurance maladie comme d'autres médicaments sur ordonnance.

C'était l'une des mesures phares du plan « Priorité prévention » présenté en mars dernier : développer l’accessibilité aux traitements d’aide à l’arrêt tabagique pour les fumeurs souhaitant arrêter de fumer, et en particulier les plus défavorisés. Deux mois après la publication de cette « politique de prévention destinée à accompagner les Français pour rester en bonne santé tout au long de leur vie », une nouvelle étape pour mieux soutenir les fumeurs dans leur démarche d’arrêt a donc été franchie. Le ministère de la Santé a en effet annoncé dans un communiqué que deux premiers traitements de substitution nicotinique sont désormais remboursables par l’Assurance maladie.

Le premier, des gommes à mâcher, est remboursable depuis le 22 mars 2018 et il en va maintenant de même avec les timbres patchs. « Cette mesure vient compléter celles déjà prises, comme l’augmentation du prix des produits du tabac », affirme le ministère de la Santé. Actuellement, les fumeurs souhaitant arrêter la cigarette bénéficient d'un forfait d’aide au sevrage de 150€ par an, mais le ministère souhaite le remplacer par un remboursement classique comme pour tous les médicaments remboursables. « Cela permet à la fois de lever les freins liés à l’avance de frais systématique et d’avoir le même tarif pour un produit sur tout le territoire », expliquait le gouvernement dans le document.

L'une des principales causes de mortalité en France

Si le forfait disparaîtra au profit d’une prise en charge classique, le mouvement est progressif car il implique une démarche des laboratoires : il sera donc maintenu jusqu’à la fin de l’année. Depuis 2016, les fumeurs bénéficient d'une autre action de prévention mise en place par l'ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine, le Moi(s) Sans Tabac, une opération qui incite de manière positive à arrêter le tabac pendant 30 jours en novembre. « Faire progresser la part des fumeurs qui réussissent à arrêter, aider à multiplier les tentatives de sevrage, et ce dans toutes les tranches d’âges et catégories sociales constitue l’un des défis majeurs de la lutte contre le tabac.», ajoute le ministère de la Santé.

Selon « Tabac Info Service », l'efficacité des substituts nicotiniques (patchs, gommes, pastilles à laisser fondre ou à sucer, inhaleur...) n'est plus à démontrer : « ce traitement double, voire triple les chances d’arrêt à un an lorsqu’il est suffisamment dosé et prolongé », précise le site. La France compte plus de 13 millions de fumeurs, dont plus de la moitié souhaitent arrêter de fumer. Le tabac est la source majeure de cancers, de maladies cardio-vasculaires et d’insuffisance respiratoire, et à l'origine de 73 000 décès chaque année. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du prochain « Plan de national de réduction du tabagisme » qui sera annoncé prochainement par le gouvernement.

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