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Scandale ! Une mère détourne des dons avec le faux-cancer de sa fille

Publié le par Justine Charlet

Jean Bhari a fait croire pendant des années que sa fille Megan était atteinte d’un cancer du cerveau, accumulant grâce à des dons de l’argent que les deux femmes ont dépensé pour leur plaisir personnel… jusqu’à la mort de la jeune femme.

L’arnaque aura duré pendant dix ans. À Londres, une mère a cumulé des centaines de milliers de livres sterling en surfant sur le prétendu cancer de sa fille.

Hypertension et tumeur au cerveau

L’histoire commence en 2008 : Megan, 13 ans, souffre de maux de tête et l’hôpital lui décèle une hypertension intracrânienne idiopathique. L’adolescente quitte alors l’enseignement général et s’isole avec sa mère divorcée, Jean. Trois ans plus tard, Megan semble finalement se battre contre une maladie encore plus grave : une tumeur au cerveau. Fan de Disney et son univers, la mère et la fille décident alors de fonder une association qui exauce les voeux des enfants malades en organisant des fêtes et des voyages dans le célèbre parc d’attractions.

Une association pour faire rêver les enfants malades

Douées pour rassembler autour de leur cause, Megan et Jean deviennent célèbres, réussissant à mobiliser des stars à envergure internationale comme le boys-band One Direction, qui participe en 2015 à un bal de collecte de fonds ou encore la famille royale britannique qui accueille à Buckingham Palace des petits malades en phase terminale pour décorer le sapin de Noël. Prise très au sérieux, Megan se voit même décerner un prix par le Premier ministre de l’époque David Cameron.

Soupçons et détective privé

L’histoire devient un fait divers après que Jean lance sur Facebook un appel aux dons de 140 000 euros pour un traitement aux Etats-Unis, justifiant l’aggravation du cancer de sa fille. Puis un deuxième appel aux dons après le succès du premier., toujours sous le même prétexte. Joanne, mère d’un enfant malade, commence à soupçonner l’arnaque quand elle se rend compte qu’aucun médecin ni hôpital n’est mentionné dans la collecte. Elle embauche un détective privé avec d’autres parents de petits malades. Ce qu’il découvre est effarant : croisières de luxe, séjours dans des palaces, 77.000 dollars dépensés à Disney World en Floride… d’énormes dépenses confirmées par la police qui prend le relais, constatant de son côté des vols en jet privé. En parallèle, les comptes de l’association s’assèchent.

Retournement de situation

Un an après, coup du sort que les enquêteurs n’avaient pas anticipé : Megan meurt brutalement à l’âge de 23 ans. Souffrait-elle réellement d’un cancer ? L’autopsie révèle que la jeune femme n’avait pas de cancer du cerveau mais souffrait en revanche de la maladie du foie gras et d’une possible dépendance aux opioïdes. Pour alourdir un peu plus le dossier de Jean, ses deux autres filles témoignent dans un podcast d’investigation de la BBC. L’une d’elle raconte que sa mère la fait boire pendant des années une boissons salée contre-indiquée en cas de maladie rénale, dont souffrait la jeune femme. Résultat : elle a du être transplantée. L’hypothèse que se dessine est donc la maladie mentale dont souffrirait la mère : le syndrome de Mündchhausen par procuration, soit la capacité à inventer des symptômes de maladie chez un enfant pour attirer l’attention. Pour autant, Jean, après la mort de sa fille Megan, n’a jamais été poursuivie.