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Savoie : confinée à 2 500 mètres d'altitude avec ses deux enfants

Publié le par Ysabelle Silly

Une gardienne de refuge est confinée avec ses deux enfants dans le refuge du Fond des Fours, situé dans le parc naturel de la Vanoise, en Savoie.

Si l’on pose le décor, on a l’impression d’être dans une carte postale en plein hiver. Au cœur du parc naturel de la Vanoise, au-dessus de Val d’Isère, en Savoie, Claire et ses deux enfants sont confinés dans un refuge de montagne. La maman, gardienne de refuge, n’a pas voulu laisser le refuge du Fond des Fours à l’abandon pendant le confinement lié au Covid-19.

Chamois, montagne, silence total…

Ici, le temps passe différemment que partout ailleurs en France. Montagne gracieuse, chamois tout près, ciel bleu, silence assourdissant… Une ambiance que même Claire ne connaît pas habituellement. « D'habitude, on entend passer des avions et le bruit des remontées mécaniques. Là, c'est vraiment très surprenant, très reposant. Nous sommes des privilégiés », confie-t-elle par téléphone à Radio France Bleu Pays de Savoie.

Des victuailles pour 600 personnes

La Savoyarde de 33 ans, originaire de Chambéry et gardienne de refuge depuis neuf ans, reste éloignée des médias et du stress. Avec ses deux enfants, âgés de 18 mois et 4 ans, Claire a ramené des réserves de nourriture pour toute la saison.

« À la différence des restaurants en bas, on achète tout d'un coup, au début de la saison. Et on l'achemine par hélicoptère. On a de quoi nourrir 600 personnes. C'est un coût énorme pour nous. On a transformé tout ce qu'on pouvait. On a pas mal de produits secs. On aura de la nourriture fichue. Si le gouvernement tient ses promesses pour les aides et si ça reprend en juin, peut-être qu'on limitera la casse », raconte-t-elle à la radio.

Surveiller les canalisations menacées par le gel

La véritable raison de leur confinement aussi reculé du monde ? C’est en premier lieu pour surveiller les canalisations menacées par le gel. « Une fois qu'on a mis en eau, on ne peut pas abandonner le bâtiment sous peine de voir les réseaux détruits », explique-t-elle.   

Une journée type au refuge ? Le matin, Claire coupe du bois, fait les devoirs avec son fils aîné. Aussi, des travaux devaient être réalisés et ils avancent très vite !

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