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Santé : savez-vous bien utiliser le paracétamol contre la douleur et la fièvre ?

Publié le par Alexandra Bresson

Le paracétamol est l’antalgique le plus consommé en France. Il peut être pris par les enfants, dès le plus jeune âge, et par les femmes enceintes, sous certaines conditions. L'agence nationale du médicament rappelle les contre-indications et précautions d'emploi.

Maux de tête, douleurs dentaires ou articulaires, états grippaux, règles douloureuses... les médicaments contenant du paracétamol font partie des plus utilisés pour soulager les douleurs ou pour lutter contre la fièvre chez les adultes et les enfants. Utilisé à bon escient, le paracétamol est un médicament sûr et efficace mais il peut entraîner des lésions graves du foie, irréversibles dans certains cas, en cas de surdosage.

C'est pourquoi l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a souhaité rappeler les clés pour l'utiliser en toute sécurité, avec une règle majeure à retenir : le paracétamol s’utilise à la dose efficace la plus faible possible et pendant la durée la plus courte.

Attention au surdosage, loin d’être anodin

En effet, s'il est souvent bien toléré, il faut néanmoins être vigilant lorsqu’on l’utilise car de nombreuses spécialités en contiennent. Ainsi, la prise conjointe de plusieurs médicaments en contenant peut entraîner un surdosage susceptible de provoquer des lésions graves pour le foie.  Il est donc particulièrement important de respecter les doses recommandées et la durée de traitement préconisée.

« Le terme surdosage s’entend par l’utilisation d’un dosage non adapté, une dose trop importante par prise ou par jour, et un délai minimum entre les prises non respecté. La mauvaise utilisation du paracétamol est la 1ère cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France. », note l'ANSM.

Une posologie bien différente selon l'âge de l'enfant

La posologie (dosage et fréquence de prise) de paracétamol en cas de douleur ou de fièvre dépend du poids et de l'état de santé de la personne. Ainsi, pour les enfants entre 27 kg (à partir de 8 ans environ) et jusqu'aux personnes dont le poids n'excède pas 50 kg, l'ANSM recommande de commencer par 500 mg, à renouveler si besoin au bout de 6h. « La dose journalière dépend du poids de l’enfant (environ 60 mg/kg par jour). Chez un enfant de moins de 40kg, il ne faudra pas dépasser 2 grammes (soit 4 comprimés de 500 mg par jour) », précise l'agence.

Pour les personnes de plus de 50 kg (à partir de 15 ans environ), il est possible de débuter par la prise de 1 gramme en laissant un intervalle de 6h entre 2 prises.

Le maximum : 4 g par jour

Par ailleurs, il convient de ne jamais dépasser soi-même 3 grammes par jour : seul un médecin peut augmenter la dose journalière, sans jamais dépasser 4 grammes. Une consultation s'impose également, peu importe la personne, en cas de douleurs pendant plus de 5 jours et de fièvre pendant plus de 3 jours.

Il existe par ailleurs des cas particuliers à prendre en compte, à commencer par les personnes qui présentent une maladie des reins et/ou du foie ou qui souffrent d’alcoolisme chronique. Enfin, pour les jeunes enfants (moins de 27 kg), la posologie sera choisie en fonction de son poids : « Des médicaments à base paracétamol adaptés aux enfants sont disponibles », note l'ANSM qui recommande de demander conseil à son pharmacien ou médecin.

Paracétamol et grossesse : ce qu'il faut savoir

Le dernier cas particulier concerne la grossesse, période où la prise de médicament doit être évitée en règle générale. Toutefois, l'ANSM qui a récemment lancé une campagne d'information pour sensibiliser les femmes et leur entourage au bon usage des médicaments pendant la grossesse, souligne que « si besoin, le professionnel de santé pourra conseiller de prendre du paracétamol mais toujours à la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible et à la fréquence la plus réduite possible. » À noter qu'à l'inverse du paracétamol, la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), même ponctuelle, est fortement contre-indiquée à partir du 6ème mois et jusqu'à la fin de la grossesse.

Enfin, l'ANSM met en garde contre le paracétamol « caché » car plus de 200 médicaments commercialisés en France contiennent du paracétamol, seul ou associé à d’autres substances actives, en vente libre ou sur ordonnance. Et ce sous des formes pharmaceutiques variées : gélule comprimé, suppositoire, poudre pour solution buvable...

« Ces médicaments sont utilisés pour le traitement des douleurs, fièvre, allergies, symptômes du rhume ou état grippal. Ne prenez jamais en même temps un autre médicament contenant du paracétamol », indique-t-elle. Pour le vérifier, il convient de consulter la face principale des boîtes des médicaments car les substances actives y sont toujours précisées.

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