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Salades maison : Foodwatch pointe les ingrédients à éviter cet été

Publié le par Alexandra Bresson

Après avoir décrypté l’étiquetage de dix produits souvent consommés en été, l'ONG Foodwatch précise que les exemples ne manquent pas « pour se faire avoir aussi » à cette période. Celle-ci décortique plusieurs types d'arnaques, pour mettre en garde les consommateurs.

Qui dit été et forte chaleur dit salades composées d'aliments légers et rafraîchissants. Mais prudence, car même en cette période de l'année, il est recommandé de bien regarder les étiquettes, comme l'atteste l'ONG Foodwatch, experte des questions d’alimentation. Preuves à l'appui avec une dizaine de produits épinglés, son enquête montre que les ingrédients qui composent les salades maison ne sont pas nécessairement les plus sains. Que ces derniers se trouvent aux rayons frais, sec ou sous-vide, l'enquête montre que les fabricants (grandes marques comprises) « ne se gênent pas pour embrouiller les consommateurs sur la véritable composition de leurs produits à coup d’arnaques », atteste-t-elle.

« L’été, on prend souvent le temps de préparer soi-même nos salades. C’est souvent sans savoir quels sont réellement les ingrédients qui les composent. Les pratiques inacceptables des industriels qui nous induisent en erreur sont encore trop répandues dans les rayons des supermarchés, et pas seulement en été », explique Mégane Ghorbani, responsable de campagnes chez Foodwatch. Première arnaque : le faux « fabriqué en France ». C'est notamment le cas pour les “crudités mélangées” de la marque Florette. Même si cette mention, ainsi que le drapeau, est mise en avant sur l'emballage, il se trouve que la marque peut se fournir dans d'autres pays (Espagne, Grande-Bretagne...).

Les produits ne proviennent pas forcément de France

D'autres marques induisent le consommateur en erreur de la même manière, comme les olives vertes dénoyautées à la provençale « Tropic Apéro en Provence ». En effet, la mention « provençale » présente sur l'emballage ne signifie pas que ces olives viennent de Provence. Car 83% du produit est constitué d’olives d’import, et les herbes de Provence vantées ne représentent que 0,1% du produit. Gare aussi aux appellations en général, comme le « melon charentais », un grand classique des tables en été. « C’est une dénomination purement commerciale. Rien ne garantit que ce type de melon vienne des Charentes. Il peut être cultivé en France comme à l’étranger », précise Foodwatch.

Mieux vaut donc se référer à la mention d’origine, obligatoire, pour connaître la véritable provenance. Même recommandation pour les « champignons blancs de Paris » car, là aussi, cette appellation ne garantit en rien l’origine des champignons, qui peuvent venir de partout dans le monde. C'est également le cas pour la « viande des Grisons » de la gamme « Aoste » puisque la viande de bœuf de ce produit ne vient pas forcément du canton des Grisons en Suisse : son origine indique « UE ou hors UE », contrairement aux indications de l'emballage. Outre l'origine, l'ONG recommande également de bien regarder les étiquettes en ce qui concerne la composition des ingrédients.

Trop de sucre, de sel ou d'additifs

A titre d'exemple, la moutarde vinaigrette légère « Amora », qui ne contient en réalité que 0,7% de moutarde (le premier ingrédient est de l'eau), qui ne vient pas nécessairement de Dijon. Les cranberries séchées de la marque « Ocean Spray » contiennent quant à elles beaucoup de sucre ajouté (74% de la composition du produit), tandis que les knacki Herta 100% poulet sont composées de 75% de peau de poulet et de viande grattée sur la carcasse de la volaille. « Bonus : il contient du nitrite de sodium, un additif controversé pour la santé. », ajoute Foodwatch. Double carton rouge également pour la marque Fleury Michon et ses lardons issus de l’agriculture biologique avec -25% de sel.

Une gamme de produits en réalité plus salée que le même produit non bio, et qui contient davantage d’acides gras saturés. Ces allumettes bio contiennent par ailleurs des nitrites, « un additif controversé pour la santé mais autorisé dans le bio. » Enfin, l'ONG met en garde depuis plusieurs mois contre le surimi « Suprêmes au goût frais de Homard » de la marque Coraya. Si ce produit affiche le mot ‘homard’ à l’avant de son emballage, il n’en comporte pas, « pas même sous forme d’arôme », précise-t-elle. S'ajoute à cela la présence d'un additif controversé. C'est pourquoi elle a lancé une pétition pour que la recette ou l’étiquetage du produit change. Celle-ci a recueilli plus de 10 500 signatures.

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