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Risques solaires et cancers : des idées reçues encore trop fréquentes

Publié le par Alexandra Bresson

Depuis 1996, des campagnes de prévention solaires sont menées chaque année par les pouvoirs publics. Aujourd’hui, si les principaux conseils de prévention sont connus, ils ne sont pas toujours appliqués et de fausses croyances circulent toujours, comme le révèle un récent baromètre dédié aux risques liés à l’exposition aux UV naturels et artificiels.

 

Qu’ils soient naturels (soleil) ou artificiels (cabines et lampes de bronzage), les ultraviolets ont, à la fois, un effet bénéfique sur la santé et des effets délétères. Le baromètre cancer 2015 de l'agence Santé Publique France et de l'Inca fait le point sur le sentiment d’information et la perception des Français face aux risques potentiels de cancer. Et, de façon plus générale, sur les opinions concernant les risques liés au soleil. Ainsi, la connaissance des heures dangereuses d’exposition au soleil, le recours aux cabines UV ou lampes de bronzage, les attitudes de prévention des adultes mais aussi des parents vis-à-vis de l’exposition au soleil de leurs enfants et celles des travailleurs exposés au soleil ont été questionnés.

Les résultats montrent que si 9 personnes sur 10 savent que l’exposition au soleil est une cause probable des cancers de la peau et partagent l’idée qu'il la fait vieillir prématurément, leurs attitudes de protection restent à améliorer. En effet, près de 3 personnes sur 4 déclarent « brûler » lors d’une première exposition. Et, la pratique de protection la plus fréquente est le port de lunettes de soleil, devant l’évitement des heures les plus ensoleillées (69 %) et le port d’un t-shirt (61 %). Seules 4 personnes sur 10 suivent l'une des recommandations principales dans ce domaine : appliquer de la crème solaire toutes les deux heures. « Ces attitudes sont par ailleurs loin d’être systématiques. », notent les auteurs.

Non, les UV artificiels ne préparent pas la peau

Malgré des campagnes de prévention menées chaque année, par les autorités sanitaires, il s'avère également que les fausses croyances sont toujours persistantes. Moins de la moitié des sondés (47%) estiment que si les coups de soleil de l’enfance sont bien soignés, ils sont sans conséquence à l’âge adulte. Une opinion qui a augmenté de 9 points en 10 ans. « Or les coups de soleil reçus pendant l’enfance augmentent considérablement le risque de cancer de la peau à l’âge adulte et créent des dommages sur les yeux qui peuvent entraîner de graves problèmes de vue. », indique Santé Publique France. 24 % d'entre eux pensent aussi que les UV artificiels permettent de préparer sa peau au soleil.

Là aussi, l'agence sanitaire tient à rétablir les faits : le bronzage artificiel n’a pas le même effet protecteur que le bronzage naturel. « Il ne s’accompagne pas d’un épaississement de la peau. Loin de préparer la peau au soleil, les UV artificiels ne font que s’ajouter aux UV du soleil et en renforcer l’effet cancérigène. », précise-t-elle. Une autre idée reçue et, également assez répandue, puisque 21 % des sondés pensent que les coups de soleil préparent la peau en la rendant moins vulnérable au soleil, alors que le coup de soleil est bel et bien une brûlure de la peau. Enfin, 10% estiment que mettre de la crème solaire une seule fois suffit. Ce qui est faux, car l’application doit être renouvelée toutes les deux heures.

Et puisque les risques solaires ne concernent pas seulement les vacanciers, le baromètre s’est intéressé à l’exposition solaire en milieu professionnel. Dans ce domaine, plus d’un actif sur cinq déclare devoir travailler souvent ou systématiquement au soleil, dont 54 % peuvent se mettre à l’ombre. Concernant les protections individuelles, le t-shirt est utilisé par 75 % des actifs, suivi du port de lunettes et du port d’un chapeau ou casquette. Mais, ces derniers ne sont pas plus nombreux que la population générale (13%) à appliquer de la crème solaire toutes les deux heures. Notamment parce que «l'emploi des méthodes de prévention au travail est associé à celles utilisées en dehors du travail.», conclut Santé Publique France.

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