L’heure de la rentrée scolaire approche à grands pas et c’est le moment pour certains parents d’effectuer, avec leurs progénitures, les derniers préparatifs ! Achat des fournitures, bien sûr, mais aussi de nouvelles chaussures parfois, ou encore, pour les plus coquets, un petit tour chez le coiffeur.
Faire attention à ce que l’on photographie
Quant à l’enfant, il oscille entre excitation et peur de découvrir ses nouveaux camarades ou ses professeurs. Quoi qu’il en soit, la rentrée des classes n’est pas une journée comme les autres. Et comme, de nos jours, presque chaque parent dispose d’un appareil photo grâce à son smartphone, il est de plus en plus courant que ce moment soit immortalisé, puis posté sur les réseaux sociaux, principalement Facebook et Instagram.
Un geste a priori anodin qui ne l’est pourtant pas tant que ça, explique sur TikTok, une maman, également experte en cybersécurité. En effet, sur le web, de nombreux réseaux pédophiles existent. Alors, avant de cliquer sur « Publier », prenez quelques précautions.
Ainsi, Pour Cathy Predayes, l’experte en cybersécurité, prendre un cliché de son enfant avec un panneau indiquant sa classe, son professeur et son école est à proscrire. Elle explique : « Si le panneau indique simplement ‘premier jour’, ce n’est pas si terrible. Mais certains affichent le nom de l’enfant, le nom du professeur, l’école, les activités préférées de l’enfant. Et peut-être que vous n’avez pas très envie qu’un tas d’inconnus sachent tout ça », débute-t-elle.
« Ces informations le rendent vulnérables »
Autre exemple donné par la spécialiste, à l’attention cette fois des écoliers qui portent des uniformes : « lorsque les enfants sont plus jeunes, si vous postez leur uniforme d’écolier ou leur tenue de sport, vous dévoilez l’endroit où il se trouve la majorité du temps. Ces informations le rendent vulnérables. » En somme, lorsque vous postez des photos de vos enfants à l’école, faites en sorte qu’elles soient le moins « contextualisable » possible, afin que l’enfant ne se retrouve pas exposé à des regards malveillants.
Bientôt une loi pour les protéger ?
Plus généralement, « le sharenting » , c’est-à-dire le fait de partager des photos de vos enfants sur les réseaux sociaux, est devenu une vraie mode qui inquiète de nombreuses associations de protection de l’enfance. Car ces clichés représentent souvent une aubaine pour les internautes mal intentionnés. Les cyberpédocriminels peuvent détourner les photos, les modifier, puis les poster sur des sites illégaux. N’oublions pas que 50 % des photos échangées sur les réseaux pédopornographiques ont, à l’origine, été publiées sur Internet par les parents.
Et les risques ne restent pas forcément derrière l’écran : en postant des photos géolocalisées ou en donnant sur l’image des indications géographiques (comme l’uniforme de son école), un enfant peut être retrouvé par un cyberpédocriminel.
Un projet de loi, pas encore en application, mais déjà adopté par l’Assemblée nationale, prévoit d’ailleurs la possibilité à un juge de retirer l’exercice du droit à l’image de l’enfant à un parent en le donnant à un tiers, s’il y a eu atteinte à sa dignité.
Restent des solutions simples, mais efficaces : vérifier ses paramètres de sécurité et de confidentialité, trier minutieusement ses abonnés et, de préférence, garder son compte privé, masquer le visage de ses enfants ou, plus simplement… ne rien publier les concernant !