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Règles : 58 % des femmes en ont honte !

Publié le par Véronique Bertrand

En 2018, avoir ses règles reste encore un sujet tabou pour les femmes. Que faire pour que cela cesse ?

Thinx, une entreprise américaine spécialisée dans les produits d’hygiène féminine, a mené une étude sur les femmes et les règles. Les résultats sont assez surprenants : on pourrait s’imaginer être à une autre époque. Et pourtant, non, l’étude vient juste d’être réalisée !

Les règles : un sujet qui fait honte

L’étude montre que 58 % des femmes ont un sentiment de honte, chaque mois, lorsqu’elles ont leurs règles. Ainsi, elles s’interdisent de nombreuses choses : elles évitent autant que possible d’aller nager à la piscine – pourtant, les tampons existent depuis longtemps et sont invisibles, et sinon, il y a aussi la cup, pour celles qui sont plus écolos. Elles limitent également les sorties en soirée car elles ne se sentent pas bien.

La peur de la tache

Non seulement les femmes ne parlent pas de leurs règles, mais en plus, durant ces quelques jours par mois, elles sont obnubilées par la crainte d’une fuite de sang qui tacherait leurs vêtements. C’est pourquoi elles vont régulièrement aux toilettes vérifier que tout va bien, et pour s’y rendre, elles prennent soin de cacher dans une poche, dans leur main, le tampon qu’elles ont extirpé discrètement de leur sac. Et si elles ont besoin d’être dépannées par une autre femme, c’est en chuchotant qu’elles demandent une serviette hygiénique ou un tampon.

A Stockholm, les règles s’exposent !

Dans la capitale suédoise, les règles chez les femmes ne sont pas taboues. Ainsi, depuis le mois de novembre dernier, des stations de métro exposent les dessins de Liv Strömquist, une artiste de BD. On y voit, sur les murs, des patineuses artistiques dont le justaucorps porte une tache de sang à l’entrejambe, avec la légende suivante : “Tout va bien, c’est juste que je saigne”. Bien que ces affiches et le commentaire ne plaisent pas à tout le monde, le métro suédois les laissera quand même en place jusqu’à l’été prochain.