La réforme des pensions alimentaires a démarré en octobre 2020 et a été élargie, en janvier 2021, à tous les parents la demandant. La raison ? Sur les 900 000 pensions alimentaires versées en France, 300 000 à 350 000 environ sont mal versées ou impayées. Ces défauts de paiement touchent, dans 85 % des cas, les mères.
La CAF comme intermédiaire
Dorénavant, grâce au service public des pensions alimentaires, c’est la Caisse d’allocations familiale ou la Mutualité sociale agricole qui jouent les intermédiaires entre les conjoints divorcés. Ainsi, l’ex-conjoint n’a plus besoin de donner ses coordonnées personnelles. Ce qui diminue, en plus, tout risque de harcèlement.
Si l’ex-conjoint ne verse pas la pension, la CAF ou la Mutualité sociale agricole verse au bénéficiaire une allocation de soutien familial. Son montant est de 116 euros par enfant.
À ce jour, 18 000 dossiers ont déjà été déposés. Mais le gouvernement vise 230 000 familles d’ici à 2022. Pour y arriver, 450 agents seront recrutés pour les caisses d’allocations familiales, et ce dispositif devrait coûter 85 millions cette année et un peu plus de 120 millions par an à partir de 2022. Il existe déjà au Québec.