Serait-ce la première pierre du « réarmement démographique » promis par Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse du 16 janvier ? Selon La Tribune du dimanche, dans son édition du 21 janvier, le gouvernement envisage, en effet, de généraliser un examen gynécologique des femmes à 25 ans et à un spermogramme au même âge pour les hommes. L’hebdomadaire précise qu’il serait remboursé par la sécurité sociale. « On veut créer un effet signal pour dire aux jeunes ne vous posez pas la question à 35 ans », détaille l’entourage d’Emmanuel Macron auprès du journal.
« Pas en normal qu’en 2024, des femmes renoncent ou reportent »
Cette information a été confirmée sur Radio France par la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, Aurore Bergé. Cette piste est « portée par l’Élysée » et elle est « bonne » a-t-elle assuré. « L’infertilité est d’abord un drame absolu pour des femmes et des hommes qui veulent avoir des enfants et qui n’y arrivent pas », a poursuivi Aurore Bergé qui, dans la droite ligne des propos tenus par le chef de l’Etat, a affirmé que l’infertilité est un problème dont « on parle souvent trop tard » et qui « va de pair avec la question de notre santé publique ». Car pour elle, « ça n’est pas normal qu’en 2024, des femmes qui ont le désir de devenir mères y renoncent ou reportent, au risque de ne plus pouvoir avoir d’enfants. »
"Réarmement" démographique : "On a un enjeu majeur d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes", estime @auroreberge.
— France Inter (@franceinter) January 21, 2024
Pour la ministre, "ce n'est pas normal qu'en 2024, des femmes qui ont le désir d'être mère, le reportent ou y renoncent". #QuestionsPolpic.twitter.com/df72CPjJa3
Le congé de naissance se précise
La membre du gouvernement est également revenue sur le « congé de naissance` », dont Emmanuel Macron a annoncé la création lors de sa conférence de presse. Elle a assuré vouloir instaurer une indemnisation « proportionnée au dernier niveau de revenus », même si un plafond ne permettrait pas de conserver 100 % de son salaire. « Le congé parental ne marche pas. Il n’y a même pas 1 % des pères qui l’utilisent car c’est très peu indemnisé », a-t-elle conclu.