« Qui se ressemble s’assemble » : une étude vient confirmer le proverbe

L’adage « Qui se ressemble s’assemble » pourrait bien avoir trouvé une nouvelle validation scientifique.

Une chercheuse de l’Université australienne du Queensland a signé une étude parue dans le magazine Evolution and Human Behavior donnant tout son sens au célèbre proverbe qui se transmet de génération en génération. Elle révèle en effet que nous serions plus souvent attirés par des partenaires amoureux qui nous ressemblent.

L’étudiante de l’école de psychologie qui a mené l’étude, Amy Zhao, a rassemblé des centaines de participants hétérosexuels qui ne se connaissaient pas et les a mis dans une situation de courtes séances de speed-dating. Au total, 682 participants ont interagi au cours de 2285 rendez-vous minutés « où des personnes de sexe opposé ont été invitées à interagir pendant  3 minutes à chaque fois », a expliqué la scientifique. À la suite de ces entrevues, « les participants ont évalué mutuellement leur attractivité par rapport aux visages et à la personnalité ». En parallèle, l’équipe de chercheurs a analysé « leurs images faciales pour estimer les similitudes entre les partenaires », sachant que près de la moitié des interactions ont eu lieu avec des partenaires de la même ethnie et l’autre moitié avec des individus d’ethnies différentes.

À quels résultats a abouti l’étude australienne ? Le bilan est formulé en ces termes par son instigatrice :  les participants ont tendance à être plus attirés par des partenaires de la même ethnie. Concernant les détails esthétiques, « nous avons constaté que les participants étaient plus attirés par les partenaires qui présentaient des visages géométriquement similaires au leur », poursuit Amy Zhao. La scientifique en conclut que « les visages qui se ressemblent suscitent un sentiment de parenté, ce qui amène les gens à se sentir à l’aise, à se familiariser et à choisir des personnes qui leur ressemblent pour leur vie amoureuse ».

D’autres études avaient déjà précédemment abondé dans ce sens. À l’Université de Stanford, aux États-Unis, des chercheurs avaient publié leurs conclusions dans la revue scientifique Nature en 2020. Leur échantillon, portant sur 517 couples, avait également montré l’homonymie des visages des partenaires, c’est-à-dire « la tendance des conjoints à avoir des visages similaires » au début de leur relation, ont écrit les auteurs de l’étude qui relevait également que les traits du visage n’étaient pas les seules caractéristiques convergentes. « Les centres d’intérêt, la personnalité, l’intelligence, les attitudes, les valeurs présentent aussi une similarité initiale ».