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Qu'est-ce qu'être un bon parent aujourd’hui ? Les Français répondent

Publié le par Alexandra Bresson

Entre cadre et autonomie pour leurs enfants, les parents doivent trouver leur équilibre comme le révèle un récent sondage mené en Europe. Ce dernier s'intéresse aussi à la perception du temps passé ensemble qui ne semble pas être la même des deux côtés.

Comment être un bon parent et assurer le bonheur et l'épanouissement de son enfant ? Quels sont les moments partagés en famille qui comptent le plus pour les enfants ? Autant de questions posées à l'occasion de la 3ème édition du Baromètre Kinder-Ipsos qui a voulu analyser et décrypter en France, et dans quatre autres pays (Allemagne, Italie, Royaume-Uni et Russie), les relations parents-enfants. Le premier enseignement de cette étude indique que 92% des enfants déclarent se sentir heureux, une perception partagée par 90% des parents. « Un constat très positif donc, dans lequel les petits moments du quotidien passés ensemble jouent un rôle essentiel. », expliquent les auteurs du sondage.

Pour la majorité des parents français (92%), comme dans les autres pays, c’est une évidence : il n’y a pas de plus grand succès dans la vie que d’être un bon parent. Par ailleurs, un parent français sur deux (52%) considère ainsi qu’être un bon parent, c’est avant tout « savoir imposer un cadre, des limites, et faire preuve d’autorité ». L’autre moitié (48%) affirme quant à elle qu’être un bon parent, c’est avant tout « laisser le plus d’autonomie possible à son enfant ». Si l’on retrouve ces deux modèles de parentalité au Royaume-Uni et en Italie, les parents allemands privilégient le modèle plus cadré (57%), tandis que les parents russes se prononcent en majorité (60%) pour l’autonomie de l’enfant.

Les parents ont l'impression de ne pas en faire assez

Les parents français valorisent surtout l’inculcation de la confiance en soi comme premier facteur essentiel du « bon parent » (54%). Près d’un sur deux souhaite également avant tout lui permettre de devenir autonome, une dimension plus marquée que chez leurs homologues (34% total des pays). Autre particularité : ces derniers sont aussi ceux pour qui transmettre des bonnes habitudes alimentaires compte le plus (21% vs 16% total pays). « Le bon parent en 2019, c’est un parent qui fait la bonne balance entre les deux, qui s’interroge, qui tâtonne, qui va chercher de l’aide si besoin. Il est avant tout : bienveillant, aimant et offrant un cadre. », explique le Dr Agnès Pargade, médecin pédopsychiatre.

Le sondage montre également une tendance générale, à savoir que vouloir être un bon parent à tout prix peut se révéler source de culpabilité. Ainsi, plus d’un parent français sur deux (56%) se sent coupable de ne pas passer suffisamment de temps avec son enfant. Une tendance exacerbée chez les Britanniques, qui ressentent, plus que les autres parents, cette culpabilité (59%). A titre d'exemple, 62% des parents français estiment ne pas assez faire de sport avec leur enfant (une perception partagée par 53% des enfants), et 48% ne pas assez se promener avec lui (vs 40% des enfants). C'est pourquoi 63% d'entre eux déclarent qu’à choisir, ils préféreraient avoir plus de temps que gagner plus d’argent.

L’épanouissement des enfants passe par les petites choses du quotidien

« Cette pression est notamment due aux évolutions des modes de travail, puisque les parents continuent de travailler en rentrant à la maison. Il est important de se déconnecter pour profiter pleinement de ses enfants et surtout de bannir le mot « vite » du vocabulaire quand on rentre à la maison, qui est un lieu de repos, où l’on se retrouve et où l’on concentre du temps avec l’enfant. », ajoute le Dr. Agnès Pargade. Heureusement, les enfants n'ont pas du tout ce sentiment puisqu'ils sont 64% à juger que leurs parents passent suffisamment de temps avec eux (vs 56% des parents) et 74% à estimer qu'ils sont vraiment disponibles pour eux quand ils sont ensemble (vs 62% des parents).

Et lorsqu’ils évoquent les moments partagés ensemble, parents et enfants français évoquent que ce sont finalement les moments « simples » du quotidien qui comptent le plus pour eux. Ceux pratiqués le plus souvent sont de raconter la journée d’école, se faire des câlins, regarder la télévision, rire ensemble, réconforter l’enfant quand il a un problème ou encore faire les devoirs ensemble. « En effet, ces petites choses de tous les jours sont les moments dont on se souviendra tous plus tard, car au niveau affectif et émotionnel ce sont des souvenirs inoubliables. Encore une fois ce qui compte, c’est la qualité des moments partagés en famille et non la quantité. », conclut la pédopsychiatre.